2 min de lecture
Un avion de la compagnie Air Transat (illustration)
Crédit : Daniel SLIM / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Une famille devait prendre un avion de la compagnie Air Transat, dimanche 23 février, afin de rejoindre Paris. Une fois à bord, l'un de leurs trois enfants, une petite fille de 21 mois qui avait un "bon rhume" et de la fièvre, toussait. Après des plaintes de passagers qui craignaient le coronavirus, la famille à été expulsée de l'avion, rapporte Radio Canada.
La compagnie aérienne se défend de toute psychose liée à l'épidémie du Covid-19 et affirme avoir seulement appliqué un principe de précaution. Alors que l'avion était encore sur le tarmac de l'aéroport de Québec, des passagers se sont plaints de la toux du bébé auprès du personnel de bord.
La responsable du vol s'est alors entretenue avec la mère de famille et lui a demandé si elle était en mesure de fournir un document médical, attestant que son bébé n'était pas contagieux. Bien que les parents, précautionneux, avaient consulté un médecin le matin même qui avait donné son aval pour le trajet, ils n'avaient pas de preuve écrite à fournir au personnel.
La directrice de vol a alors demandé un deuxième avis médical. Le médecin de bord a donc ausculté la petite Lila. Là encore, le médecin atteste que l'enfant peut faire le voyage en avion, sans danger. Malgré le diagnostic du médecin, le commandant de bord a fait appel à MedLink, une compagnie qui lui a conseillé de refuser le décollage en présence de Lila.
La famille a donc été escortée par un douanier hors de l'avion "sans aucune possibilité de parler à une personne du service client d'Air Transat". "On a été expulsé d'un avion contre l'avis médical de deux médecins, dont un en personne. Je ne trouve pas ça normal du tout" a déclaré Clémentine Ferraton, la maman, à La Nouvelle Tribune.
Emmanuel Faug, le papa, relate que la directrice de bord a fait référence "au contexte actuel", à plusieurs reprises pendant l'intervention. "J'ai tout de suite senti qu'elle faisait allusion à la crise qu'il y a en ce moment avec le coronavirus. Je pense que c'est de là que venaient ses craintes. Je peux le comprendre d'une certaine manière, mais j'ai trouvé ça un peu excessif. J'ai l'impression qu'elle faisait un amalgame" a-t-il ajouté.
Le directeur de la santé publique canadienne, Docteur Horacio Arruda s'est dit "estomaqué par ce qu'a subit la famille. "Malheureusement la peur est plus contagieuse que le virus" a-t-il réagi dans l'émission Tout un matin.
La compagnie aérienne Air Transat s'est défendue en affirmant que la décision d'expulser la famille n'avait rien à voir avec l'épidémie de coronavirus. Dans un courriel, elle indique avoir seulement suivi les recommandations répandues dans l'industrie. La petite Lila qui avait alors 39,6°C de température présentait selon MedLink, un risque potentiel important pour les passagers et l'équipage de bord.
"Le seul cas où un passager, présentant des signes flagrants d'une maladie contagieuse, pourrait être accepté à bord serait lorsque celui-ci fournit la documentation appropriée, remplie par un médecin qualifié. Ce document devrait certifier que le passager n'est plus en phase contagieuse de la maladie et qu'il peut voler sans mettre en danger la santé des passagers ou de l'équipage" a indiqué Air Transat.
Les parents de Lila ont décidé de porter plainte contre la compagnie, afin que celle-ci les dédommage pour l'annulation de leurs vacances familiales. Air Transat s'est engagée à rembourser les billets d'avions, d'une valeur de plus de 3.000$, selon La Dépêche.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte