Coronavirus en Russie : 1.625 décès et 177.160 cas recensés, le point sur la situation

La Russie a annoncé ce jeudi 7 mai, avoir enregistré un nouveau record de 11.231 nouvelles contaminations au Covid-19. La mortalité dans le pays semble quant à elle toujours rester faible : seulement 88 décès en 24 heures. Au total, 1.625 Russes sont décédés du coronavirus, depuis le début de l'épidémie. 

La Russie recense désormais 177.160 cas d'infection et double donc la France pour se classer au 4e rang européen et au 5e rang mondial en nombre de contaminations, selon le décompte établi par l'AFP.

Les autorités russes expliquent cette envolée du nombre de contaminations par la multiplication des tests de dépistage. À ce jour, 4,8 millions de tests ont été effectués en Russie. Ceux-ci effectués en grand nombre, ont permis notamment de détecter les cas asymptotiques, qui ne sont pas nécessairement comptabilisés dans d'autres pays, qui procèdent à moins de tests. 

Moins touchée que l'Allemagne

Concernant les contaminations journalières, la Russie se classe derrière les États-Unis qui enregistrent en moyenne entre 20 et 25.000 cas chaque jour actuellement. En troisième position suit le Brésil, qui a comptabilisé 10.503 cas ces dernières 24 heures. 

Cependant, avec seulement 1.625 décès pour 177.160 infections, la Russie reste très loin des niveaux de mortalité enregistrés dans l'hexagone, soit plus de 25.000 morts pour 174.000 cas. La Russie est également moins frappée que l'Allemagne, qui avec un peu plus de 7.000 décès pour 166.000 malades est considérée comme un pays ayant une réponse particulièrement efficace à la pandémie. 

Le taux de décès de la Russie est de 0,9%, de loin le plus bas parmi les dix pays les plus touchés par la pandémie. En comparaison, l'Allemagne présente un taux de mortalité de 4,2%.

Un faible taux de mortalité qui interroge

En raison du taux de mortalité bas que présente la Russie, des experts soupçonnent les statistiques russes d'être faussées. Ainsi certains pensent que des décès dus au Covid-19, auraient pu être attribués à d'autres causes, n'augmentant ainsi pas les chiffres.

Moscou se défend de ces accusations de part sa politique de dépistage, et explique sa faible mortalité par une série de mesures sanitaires prises très tôt dans la crise, comme la fermeture des frontières et le confinement des populations jugées les plus à risques, comme les personnes âgées. 

"La Russie a fait de son mieux pour que l'épidémie s'y déclenche plus tard : nous avons fermé les frontières et commencé à suivre les personnes infectées immédiatement", estime le docteur Evguéni Timakov, spécialiste des maladies infectieuses et conseiller du ministère de la Santé. Ces quelques semaines ont permis à la Russie de se préparer, notamment en "isolant les personnes à risques et planifiant les places en hôpitaux". Et selon le médecin, le taux de mortalité à la fin de l'épidémie sera d'environ 3%, "trois fois moins qu'en Europe".

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