Le monde "retient son souffle". Le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'est inquiété jeudi 27 octobre d'un éventuel nouvel essai nucléaire nord-coréen. Il s'agirait, selon Rafael Grossi, d'une "nouvelle confirmation" que le programme nucléaire de Pyongyang "avance à plein régime".
La Corée du Nord a tiré vendredi 28 octobre deux missiles balistiques de courte portée. "De nouveaux tests, bien sûr, signifient qu'ils peaufinent la préparation et la construction de leur arsenal. Alors, nous suivons ça de très près", a-t-il encore estimé. "Nous espérons que cela n'arrive pas, mais malheureusement, les indications vont dans l'autre sens".
Séoul et Washington ont averti à plusieurs reprises que Pyongyang pourrait être sur le point de réaliser un nouvel essai nucléaire, pour la première fois depuis 2017, après une série de tirs de missiles balistiques ces dernières semaines.
La Corée du Nord a récemment affirmé avoir effectué des exercices "nucléaires" d'armes "tactiques", conçues pour être utilisées sur un champ de bataille. Plus petites que les armes nucléaires "stratégiques" traditionnelles, les experts estiment qu'elles auraient un rendement explosif plus faible et un vecteur de plus courte portée. Pyongyang cherche à obtenir ce type d'armement depuis au moins janvier 2021, lorsque le dirigeant Kim Jong Un a fait de l'acquisition d'armes nucléaires tactiques sa priorité numéro 1, lors du congrès du parti.
Le régime a d'ailleurs lié dernièrement ses lancements de missiles balistiques à des frappes nucléaires tactiques, parlant de "simulation d'une guerre réelle". Tout indique donc que le régime pourrait avoir "nucléarisé" un grand nombre de ses missiles et se prépare peut-être à en justifier l'utilisation.
Le "royaume ermite" a déjà mené six essais nucléaires, le plus récent en 2017, présenté comme celui d'une bombe à hydrogène. Tous ces essais ont donné lieu à une explosion géante. Mais pour une arme nucléaire tactique, nous devrions voir "plusieurs essais plutôt qu'un seul", selon le vice-ministre de la Défense sud-coréen, Shin Beom-chul.
États-Unis, Japon et Corée du Sud ont déjà averti qu'un essai nucléaire nord-coréen entraînerait une "réponse d'une force sans précédent".
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