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Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, à l'ouverture de la COP30, le 10 novembre 2025
Crédit : Pablo PORCIUNCULA / AFP
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Alors que la COP 30 s'est ouverte au Brésil, le président Luiz Inacio Lula da Silva a enfilé sa cape de super défenseur de la planète. Mais au-delà des apparences, le chef d'État serait-il une fausse valeur verte ? En tout cas, il aime poser devant les photographes les mains couvertes de pétrole.
Cet ancien ouvrier métallurgiste aime l'or noir. Il a fait adhérer son pays, 8e producteur mondial de l'OPEP+, à la grande organisation des pays producteurs de pétrole. Il y a quelques semaines seulement, juste avant la COP, il donnait son feu vert à plusieurs permis d'exploration de pétrole en mer. Un coup de tonnerre pour les associations de défense de l'environnement qui dénoncent un Lula aux deux visages.
D'un côté, vous avez ce président brésilien qui se bat contre la déforestation et c'est vrai qu'il y arrive. Dans cinq ans, les Brésiliens ne devraient plus abattre d'arbres dans leurs forêts qui couvrent quand même 60 % du pays, champion aussi de la réduction des gaz à effet de serre, moins 15 % sur un an. Alors c'est bien, surtout quand on voit les ravages commis par son prédécesseur, Jair Bolsonaro, climato-sceptique, qui a détricoté le code forestier. Ça ne peut pas être pire.
Mais d'un autre côté, le président actuel encourage donc l'industrie pétrolière: parce qu'il veut que les Brésiliens s'enrichissent, et parce qu'il compte sur l'argent du pétrole pour financer la transition climatique: un comble.
Selon Lula, les Brésiliens ne peuvent pas encore se passer du pétrole. Pour l'instant, la moitié de l'énergie brésilienne vient des renouvelables. Un bon point. 90% de l'électricité est issue des barrages hydroélectriques. Mais parallèlement, Petrobras, les Américains ExxonMobil, Chevron, les Chinois aussi, lancent leur prospection pétrolière dans cette vaste région maritime au large de l'Amazonie.
Et il n'y a pas que le pétrole. Lula favorise aussi l'agro-business. Il bétonne une piste de 900 kilomètres. En fait, tant que le Brésil n'aura pas rattrapé le niveau de vie des Occidentaux, Lula continuera. À moins que les riches pays du Nord ne lui apportent une enveloppe remplie de dollars pour compenser les revenus des puits de pétrole.
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