La région a retenu son souffle vendredi 3 novembre avec le discours du chef du Hezbollah libanais, allié du Hamas. C'était la première prise de parole de Hassan Nasrallah depuis le début des hostilités. Plutôt qu'une déclaration de guerre, l'homme a surtout adressé une mise en garde à Israël et aux États-Unis.
Saluant la bataille "héroïque" du Hamas à Gaza, le leader du Hezbollah a accusé les États-Unis d'être "entièrement responsables de la guerre en cours à Gaza." Hassan Nasrallah a estimé qu'ils devaient "arrêter rapidement l'agression à Gaza" s'ils voulaient "empêcher une guerre régionale."
Pour le chercheur Thierry Coville, spécialiste du Moyen-Orient, le leader du Hezbollah n'a pas les moyens de s'engager davantage dans le conflit. "L'Iran et le Hezbollah sont toujours à réfléchir au coup d'après. Ils se disent très clairement : 'Qu'est-ce qu'on à gagner?' Ils sont très calculateurs aussi [...] en sachant qu'ils ne font pas le poids militairement."
Selon lui, "ils risquent de perdre une guerre contre Israël et le Liban risque d'être détruit. L'idée est de mettre en place un rapport de force, de défendre les Palestiniens de Gaza et de dire à Israël : 'Attention, on est là, on surveille tout ce qu'il se passe.'", analyse-t-il pour RTL.
De son côté, l'armée israélienne a annoncé ce samedi 4 novembre avoir frappé "deux cellules terroristes" ainsi qu'un "porte d'observation" du Hezbollah en réponse à des tentatives de tirs depuis le Liban en direction du territoire israélien.
"En réponse à deux cellules terroristes qui tentaient de tirer depuis le Liban en direction du territoire israélien, l'armée israélienne a frappé les cellules et un poste d'observation du Hezbollah", a indiqué l'armée dans un communiqué. En ajoutant avoir répliqué à des tirs de mortiers en provenance du Liban vers des localités israéliennes "dans le nord d'Israël", sans faire de blessés.
Par ailleurs, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rejeté l'"idée d'une trêve temporaire" à Gaza sans la libération des otages aux mains du Hamas (au moins 240) après sa rencontre avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken, vendredi 3 novembre, à Tel-Aviv.
L'armée israélienne assure même "intensifier" ses opérations terrestres. Dans la nuit de vendredi à samedi, elle a admis avoir frappé une ambulance devant le principal hôpital de Gaza, al-Chifa, car le véhicule transportait, selon elle, des membres du Hamas. Une affirmation démentie par le mouvement islamiste palestinien, qui fait état de 15 morts et de 60 blessés. Le chef de l'ONU s'est dit "horrifié".
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