Conflit Israël-Hamas : l'ONU condamne la frappe israélienne contre une ambulance à Gaza

Le chef de l'ONU s'est dit "horrifié" par la frappe de l'armée israélienne vendredi 3 novembre.

Une ambulance endommagée près de l'hôpital d'Al-Shifa à Gaza le 3 novembre 2023.

Crédit : MOMEN AL-HALABI / AFP

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L'armée israélienne a confirmé dans la soirée du 3 novembre avoir visé une ambulance à l'entrée du plus grand hôpital de Gaza City, assurant qu'elle était "utilisée par une cellule terroriste du Hamas", contre lequel elle est en guerre depuis le 7 octobre dernier.

"Je suis horrifié" a déclaré le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans un communiqué. "Les images des corps éparpillés dans la rue devant l'hôpital sont déchirantes."

De son côté, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), s'est dit "profondément choqué", déclarant sur X (anciennement Twitter) que "les patients, les soignants, les établissements et les ambulances doivent être protégés en tout temps. Toujours."

Ce convoi "consistait en cinq ambulances", dont une du ministère de la Santé du Hamas et une du Croissant-Rouge, a précisé le Croissant-Rouge dans un communiqué. Une seconde ambulance a été ciblée à "environ un kilomètre de l'hôpital" et des blessés ont été constaté, a ajouté l'organisation humanitaire.

15 morts, 60 blessés

Les affirmations d'Israël "sur la présence des combattants à l'intérieur des ambulances ciblées sont fausses, et ce sont de nouveaux mensonges qui viennent s'ajouter aux mensonges constants [...] utilisés pour justifier ses crimes", a démenti le Hamas dans un communiqué publié sur Telegram.

D'après le porte-parole du ministère de la Santé du Hamas, l'ambulance faisait partie d'un convoi qui transportait "plusieurs blessés en route pour être hospitalisés en Égypte."

Cette frappe a fait 15 morts et 60 blessés, selon le ministère de la Santé du Hamas. Un bilan confirmé par le Croissant-Rouge palestinien, ajoutant qu'un médecin avait été légèrement blessé par des éclat d'obus, à une jambe. Tout en rappelant que le "ciblage délibéré des équipes médicales constitue une grave violation de la Convention de Genève."

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