Que reste-t-il des propositions des 150 citoyens sur le climat ? Emmanuel Macron a débattu pendant plus de quatre heures avec eux lundi 14 décembre, au Conseil économique, social et environnemental (CESE). Dans la foulée du mouvement des "gilets jaunes", 150 Français avaient été tirés au sort. En juin, le président de la République avait retenu 146 de leurs propositions. Mais depuis, les écologistes et certains citoyens eux-mêmes reprochent au gouvernement de détricoter peu à peu toutes ces mesures.
Ce qui ressort du débat de lundi, c’est que très peu de propositions seront intégralement reprises. Sur les 146 mesures, on en retrouve déjà une cinquantaine dans le plan de relance, dans le dernier projet de loi de finances, d'autres seront dans une loi, qui sera présentée en janvier. Des mesures inspirées de celles des citoyens, mais qui ont été "rabotées".
Concrètement, des lignes aériennes intérieures vont être supprimées en France quand il est sera possible de faire le parcours en train en moins de 2 heures 30, et non 4 heures comme le voulait la Convention citoyenne. Autre exemple : pour réduire la place de la voiture, un malus pour tout achat de véhicule polluant a bien été créé sur les véhicules lourds, mais il ne concernera finalement que 2% du parc des voitures.
Sur la rénovation énergétique, il sera impossible de louer un logement considéré comme une "passoire thermique" à partir de 2028. C'est ce que voulaient les citoyens, qui demandaient aussi qu'on oblige les propriétaires occupants à rénover leur maison ou leur appartement. Emmanuel Macron a dit non : "il faut que les mesures soient acceptées par les Français", selon lui.
L'interdiction de l'extension des zone commerciales pour arrêter la bétonisation est retenue mais avec des dérogations pour les centres commerciaux de moins de 10.000 m2, c'est-à-dire la majorité d'entre eux, qui vont pouvoir continuer à grignoter la nature.
Deux nouveautés quand même : pour que les consommateurs sachent si les produits qu'ils achètent sont polluants, le président veut créer une application smartphone semblable à "Yuka", mais au lieu de vous donner la composition des aliments en gras et en sucres, elle vous donnerait leur équivalent en émissions de CO2. Enfin, Emmanuel Macron a promis de retenir la création d'un chèque alimentaire, comme il y a déjà un chèque énergie, pour aider les familles modestes à manger mieux.
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