Créé en 1987 et souvent considéré comme une des plus belles réussites de l'Union européenne, le programme Erasmus a pour but de favoriser les échanges universitaires entre les pays européens. Il permet notamment aux étudiants, grâce à un système d’équivalences - les crédits ECTS, de valider un semestre ou une année universitaire à l’étranger dans le cadre de leur diplôme national.
Depuis 2014, le programme, renommé Erasmus+, a élargi son public et s’adresse désormais aussi aux professeurs en formation, apprentis, demandeurs d’emploi, sportifs, stagiaires, volontaires, collégiens et lycéens.
Pour y participer, il faut constituer un dossier ; lorsqu'on est étudiant, les places sont chères et une sélection peut être pratiquée par l'université d'origine sur des critères de niveau scolaire ou de connaissance de la langue du pays d'accueil. Les heureux élus bénéficient d'une bourse européenne, comprise entre 150 et 300 euros par mois et versée en deux fois.
Le programme Erasmus rassemblait jusqu’ici 34 pays : les 27 membres de l’UE, le Royaume-Uni donc, la Turquie, l’Islande, la Norvège, la Serbie, la Macédoine du nord et le Liechtenstein. Selon le site Toute l’Europe.eu, 9 millions d’Européens en ont bénéficié depuis sa création il y a 33 ans, et les prévisions tablent sur 22 millions d'ici 2027.
La Commission européenne évoquait même, en 2014, le chiffre (non vérifié) d'un million de "bébés Erasmus", nés d'unions entre étudiants qui se sont rencontrés grâce au programme.
L’Espagne, avec plus de 51.000 étudiants étrangers en 2017-2018, est depuis longtemps en tête des pays d’accueil, devant l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France. En revanche, l’Hexagone est le pays qui envoie le plus d’étudiants à l’étranger (47.000 en 2018), devant l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie.
Selon Boris Johnson, le programme Erasmus est "une chose merveilleuse" mais coûterait "trop cher" au Royaume-Uni. Le budget total d’Erasmus+, financé par les pays en proportion de leur PIB, a été continuellement augmenté depuis sa création et est passé de 14,7 milliards d'euros pour la période 2014-2020 à 21,2 milliards d’euros pour la période 2021-2027, soit près de 2% du budget de l'UE.
La décision du Royaume-Uni de se retirer du programme, qui n’a pas d’effet sur les échanges déjà en cours ou prévus, risque d’être un obstacle pour de nombreux Européens qui souhaiteraient étudier là-bas. Grâce à Erasmus, un étudiant français, par exemple, pouvait se rendre outre-Manche en payant les droits d’inscription de son université française, bien inférieurs à ceux pratiqués dans les facultés anglaises, qui peuvent atteindre des dizaines de milliers d’euros l’année.
Reste à savoir en quoi consistera le programme Alan Turing que le gouvernement britannique veut mettre en place d'ici novembre, en partenariat avec des universités du monde entier et non plus seulement d'Europe.
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