Un sursis de six mois. La Première ministre britannique Theresa May et les 27 dirigeants européens se sont mis d'accord sur un report du Brexit au 31 octobre, a annoncé le président du Conseil européen Donald Tusk dans la nuit de mercredi à jeudi. Un accord qui permet, à l'issue d'un sommet tendu, d'écarter provisoirement le spectre d'un "no deal", une séparation sans accord.
"Cela signifie six mois de plus pour que le Royaume-Uni trouve la meilleure solution possible", a dit Donald Tusk, alors que les députés britanniques se sont montrés incapables d'approuver l'accord de divorce conclu entre Theresa May et Bruxelles. La date du 31 octobre se situe juste avant la prise de fonction en novembre de la nouvelle Commission européenne.
Le point d'étape en juin interviendrait, lui, au cours d'un sommet européen régulier déjà programmé les 20 et 21 juin, a indiqué une source européenne. Un Brexit au 31 octobre impliquerait que les Britanniques aient participé aux élections européennes fin mai.
Si nous arrivons à trouver un accord maintenant (...) nous pouvons encore sortir le 22 mai"
Theresa May
Pendant ces six mois, le Royaume-Uni "peut encore ratifier l'accord de retrait, auquel cas il sera mis fin à la prolongation, a précisé Donald Tusk. Un dénouement que ne semble pas écarter Theresa May, malgré le nouveau report du Brexit. "Si nous arrivons à trouver un accord maintenant (...) nous pouvons encore sortir le 22 mai", a déclaré la Première ministre britannique en référence aux députés britanniques qui ont jusqu'ici rejeté l'accord de divorce qu'elle a conclu avec Bruxelles ainsi que toutes les alternatives qui leur ont été proposées.
Londres garde aussi la possibilité "d'annuler complètement Brexit", a précisé Donald Tusk. Tout est donc encore possible pour le Royaume-Uni. À deux jours du 12 avril, la nouvelle date butoir pour le retrait britannique décidée au cours d'un précédent sommet, le Royaume-Uni et ses 27 partenaires veulent éviter les dégâts d'un divorce brutal, sans accord, après plus de 40 ans d'une union tourmentée.
A l'issue du sommet, le président français Emmanuel Macron a salué "le meilleur compromis possible", qui a "permis de préserver l'unité des 27". "La butée du 31 octobre nous protège" car c'est "une date clé, avant l'installation d'une nouvelle Commission" européenne, a expliqué M. Macron.
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