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Brexit : comment les entreprises britanniques s'y préparent

Theresa May, la Première ministre britannique, est à Paris. Et pendant ce temps-là, les entreprises britanniques se préparent au Brexit, dans un bazar inextricable...

Les manifestants ont voulu illustrer les effets d'un Brexit dur
Crédit : Paul FAITH / AFP
Brexit : comment les entreprises britanniques s'y préparent
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François Lenglet - édité par Leia Hoarau
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Le Brexit n'est pas encore réglé, mais les entreprises britanniques s'y préparent. Tout le monde craint une séparation sans accord, qui rendrait indispensables des contrôles interminables aux frontières, ainsi que de la paperasserie et les formulaires de douane. 

Or, après 45 ans de participation à l'Europe et au marché unique, l'industrie anglaise est complètement intégrée au reste de l'Europe, c'est-à-dire qu'un flux considérable de composants et de marchandises traverse aujourd'hui les frontières entre le Royaume-Uni et le reste du continent : des pièces détachées de voitures ou d'avions, des emballages, des matières premières. 

28% de la valeur des exportations britanniques sont constitués de produits importés aux Royaume-Uni, selon l'OCDE. C'est ce que l'on appelle une chaîne de production internationale intégrée, qui va être rompue en cas de Brexit brutal.

Que font les entreprises ?

Elles stockent considérablement, nous raconte le Wall Street Journal, dans un article publié par l'Opinion, pour éviter d'avoir à attendre leurs pièces détachées lorsque les chaînes seront interrompues par le retour des douanes. Stanah Group, un fabricant d'ascenseurs, a ainsi mis de côté 750 monte-escaliers. 

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L'aéroport d'Heathrow, à Londres, stocke les pièces détachées de tapis pour les bagages, et des gants en caoutchouc pour effectuer les contrôles. BMW, le constructeur automobile, a réservé un énorme avion cargo Antonov pour faire venir ses pièces détachées par les airs, afin d'éviter les longues files d'attentes qui pourraient se former aux frontières terrestres et maritimes, en particulier à l'entrée du tunnel de la Manche. 

Rolls Royce a réservé des appareils spéciaux d'Airbus. Hudson, un métallurgiste qui a fabriqué les sifflets et l'équipage du Titanic, a stocké six mois de laiton. Walkers Shortbread, qui fabrique comme son nom l'indique des gâteaux écossais, fait des piles avec les emballages qu'il achète à l'étranger. En bref, partout, on fait l'écureuil, à constituer des réserves dont le prix s'évalue en milliards, c'est du capital immobilisé.

A-t-on déjà vu ça ?

Les seuls précédents étaient l'éclatement de l'empire austro-hongrois en 1918, et celui du bloc soviétique en 1991. Ça n'incite pas l'optimisme... D'autant que le degré d'intégration des chaînes n'était pas aussi élevé qu'aujourd'hui, spécialement au Royaume-Uni, qui s'est constitué et vendu comme le "porte-avions", la base pour vendre en Europe, en particulier pour les entreprises automobiles japonaises, c'était la stratégie de Margaret Thatcher.

Qu'espère Theresa May, à Paris et à Berlin ?

Elle veut un nouveau délai lors du sommet européen, qui commence mercredi 10 avril. Elle vient donc essayer d'attendrir la viande. Merkel est prête à accorder ce délai au-delà du 12 avril, mais Macron semble bien plus réticent. Ce qui l'arrête, c'est la crainte de voir les Britanniques perturber le fonctionnement de l'Union européenne, s'ils restent plus longtemps tout en ayant décidé de partir, en bloquant par exemple le budget et les décisions à prendre.

Si on leur accorde le délai, ce serait jusqu'à fin juin, dernier prix. Ce qui obligerait les Britanniques à organiser des élections européennes, le 23 mai, pour rien. Une mascarade ridicule, qui déchaîne les oppositions à Londres, où Theresa May est plus fragile que jamais. On n'est pas encore sorti de cette incroyable comédie qui dure depuis bientôt trois ans.

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