Le procès d'Aung San Suu Kyi s'ouvre ce lundi 24 mai en Birmanie. La cheffe du gouvernement birman comparait pour la première fois physiquement devant la cour suprême plus de trois mois après le coup d'état militaire. Que lui reproche-t-on ?
Initialement, elle a été arrêtée pour importation de talkie walkie et non respect des règles Covid. Assignée à résidence, l'ex-cheffe du gouvernement est maintenant poursuivie pour "troubles à l'ordre public" et corruption. En tout, elle est poursuivie pour six chefs d'inculpation.
Il semble que la junte au pouvoir fasse tout pour maintenir la prix Nobel de la paix en détention. Dernière étape en date en fin de semaine dernière : les militaires ont annoncé qu'ils allaient interdire le parti d'Aung San Suu Kyi, la Ligue Nationale pour la Démocratie (NLD) et poursuivre tous ses dirigeants pour "trahison".
Elle risque plusieurs années de prison et de sortir définitivement de la vie politique du pays. Une incarcération qu'Aung San Suu Kyi, âgée de 75 ans, vit chez elle, assignée à résidence. Ses avocats n'ont pas le droit de la rencontrer, ils peuvent simplement s'entretenir avec elle par visioconférence. Ils mettent donc en doute la confidentialité de leurs conversations.
Depuis son entrée en politique dans les années 80, elle a déjà passé 15 ans enfermée dans des résidences surveillées. A chaque fois, ses arrestations sont le fait de la junte militaire qui refuse de laisser le pouvoir à son parti, qui a pourtant remporté les dernières élections de 2020 avec 82% des voix. Un chiffre contesté par l'armée.
Elles n'ont jamais cessé depuis le 1er février. Les Birmans manifestent pour le retour de la démocratie. Un mouvement populaire inédit qui touche toutes les villes du pays. Il y a des manifestations, des grèves générales, un large mouvement de désobéissance civile.
Mais aussi une forte répression de la part des militaires. 800 Birmans ont été tués depuis le 1er février et près de 5.000 ont été arrêtés. À tout cela s'ajoute plus de 50.000 personnes déplacées en raison des combats qui ont lieu entre l'armée et des groupes rebelles au nord et à l'est du pays.
Avec les grèves et les mouvements de désobéissance, beaucoup de services publics sont fermés ou fonctionnent au ralenti. La situation humanitaire et économique se dégrade, les prix des denrées de base augmentent poussant des millions de Birmans dans la grande pauvreté. L'ONU estime que, dans 3 à 6 mois, plus de 3 millions de personnes auront du mal à trouver à manger.
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