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Un "penny", une pièce d'un ou deux cents cents
Crédit : Matthew Hatcher / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
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Donald Trump a décidé de ne plus s'encombrer de "pennys", petites pièces équivalentes à nos centimes, car leur coût de production dépasse leur valeur nominale. Depuis le 12 novembre, les États-Unis ont cessé de frapper des pièces d'un ou deux "cents", générant une économie annuelle de près de 60 millions de dollars pour le Trésor américain.
Cet argument pourrait s'appliquer aux centimes d'euros, qui coûtent également plus cher à produire qu'ils ne valent, avec un coût de revient d'au moins 1,65 centime. Ce coût inclut le prix du métal et le processus de fabrication. Supprimer ces pièces permettrait de réaliser des économies sur le plan industriel, logistique et sécuritaire.
Les pièces rouges représentent environ la moitié des pièces en euros produites chaque année, mais elles sont souvent perdues. Depuis leur introduction, leur fabrication et leur maintien ont coûté à la France plus d'un milliard d'euros.
Depuis près de 10 ans, l'Europe envisage la suppression des petites pièces, mais le processus est ralenti par des commissions et des réflexions sans issue. Une consultation citoyenne a révélé que la majorité est plutôt opposée à leur disparition. Cette modification soulève également la question de l'arrondi.
Supprimer les centimes impliquerait d'aligner les prix sur des multiples de 5 ou 0. D'après des expériences menées ailleurs, les prix sont arrondis à la hausse dans 60 à 70% des cas. Par exemple, un article coûtant 8,72 € passerait à 8,75 €. En moyenne, cet arrondi ajouterait deux centimes par transaction, soit plus de deux euros par mois, entraînant une perte de 25 euros de pouvoir d'achat par an.
Cette modification n'est pas anodine pour les millions de foyers français modestes, comme les petites retraites, qui utilisent principalement le cash. Elle poserait également des problèmes pour les pourboires et pour ceux qui font la manche, à qui l'on donne souvent les petites pièces. La décision de conserver, pour l'instant, les pièces rouges est un choix national. Plusieurs pays, comme la Finlande et l'Irlande, ont déjà abandonné ces pièces en imposant des prix se terminant par 5 ou 0.
Selon le journal l'Humanité, la France a décidé de réduire de 40% la fabrication de pièces rouges d'ici 2027, ce qui entraînera la suppression de quelques emplois à l'usine de Pessac en Gironde, où toutes les pièces de monnaie sont fabriquées.
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