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L'économie américaine est florissante en particulier grâce à ses ressources en pétrole
Crédit : SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
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À la veille de la conférence annuelle sur le climat au Brésil, l'Agence internationale de l'énergie a révisé ses prévisions le 12 novembre, réintroduisant un scénario de consommation à "politique inchangée", sans nouveaux efforts pour le climat. L'organisation prévoyait initialement que la demande mondiale d'hydrocarbures, notamment de pétrole, atteindrait son pic à la fin de cette décennie avant de diminuer grâce aux politiques de décarbonation.
Avec ce nouveau scénario, la demande de pétrole pourrait augmenter de 13 millions de barils par jour d'ici 2050. Cela dépasserait largement le seuil de réchauffement de 1,5 degré fixé lors de la conférence de Paris, en raison du maintien élevé des émissions de carbone. Cette progression équivaut à plus que la production annuelle de l'Arabie Saoudite.
Une progression de 13 millions de barils par jour de pétrole représente une augmentation de plus de 13% par rapport à la consommation mondiale actuelle, qui est d'environ 100 millions de barils par jour.
Plusieurs raisons expliquent ce changement d'avis, notamment le réalisme. Le directeur de l'agence a constaté que la transition énergétique ralentit notamment en raison du climato-scepticisme du gouvernement de Donald Trump, qui promeut l'utilisation sans restriction du pétrole et du gaz. Ce changement s'explique aussi par une certaine fatigue de la transition, observée également en Europe, l'un des continents les plus moteurs. De plus, la demande de véhicules électriques plafonne, et la croissance de la demande mondiale d'énergie est une autre raison évidente.
Il est possible que l'agence fasse aussi un peu de politique, la publication de ce scénario à "politique inchangée" ayant été demandée avec insistance par les États-Unis, qui refusent de parler de décarbonation. Pour rappel, Washington contribue à hauteur de 14% à l'organisme international.
Cette demande croissante ne provient pas de l'Europe, où la démographie décline et la désindustrialisation s'est accélérée depuis la guerre en Ukraine. Elle émane principalement des pays émergents comme l'Inde, l'Asie du Sud-Est, l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Amérique du Sud, où l'équipement en électroménager et en climatiseurs progresse fortement.
L'industrie de ces pays est également en plein essor. Dans les pays occidentaux, la demande devrait être essentiellement alimentée par l'intelligence artificielle et les data centers, très gourmands en électricité. La consommation mondiale d'électricité devrait augmenter de moitié d'ici 2035. Un point positif dans ce contexte est que la Chine pourrait réussir à concilier croissance énergétique et plafonnement des émissions de carbone dès 2027, grâce à un effort considérable dans les énergies renouvelables.
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