Tempête Alex : comment fonctionne l'état de catastrophe naturelle ?
Les communes dévastées par la tempête Alex dans les Alpes-Maritimes vont bénéficier de pour l'état de catastrophe naturelle. Commenceront alors les démarches pour être indemnisé.

Les sinistrés de la tempête Alex parent aux plus pressé en ce moment, en tentant d’être ravitaillés en vivres et de trouver un abri. Mais, très vite, il faudra également joindre les assureurs pour essayer d’être indemnisé. Pour ce faire, les élus locaux ont demandé le placement en "état de catastrophe naturelle".
Il s’agit d’un arrêté interministériel, qui doit être adopté puis publié par le gouvernement. L'arrêté doit préciser trois choses : les zones touchées par la catastrophe, le moment où cela s’est déroulé, et les dommages occasionnés. Grâce à cet arrêté publié au Journal officiel, les sinistrés ont 10 jours pour déclarer leurs sinistres aux assureurs.
Pour la tempête Alex dans les Alpes-Maritimes, le préfet du département avait annoncé dès samedi 3 octobre sur RTL que la procédure était en cours, et que les dossiers de 40 communes avaient été envoyés aux services de l’État. Le texte sera discuté ce mercredi 7 octobre en Conseil des ministres avant d’être publié les jours suivants.
Les assureurs jouent le jeu
Un assureur aura 3 mois pour indemniser les victimes, et doit même verser une provision dans les deux mois après publication de l’arrêté. L’assuré aura une franchise de 380 euros sur le contrat de sa maison et de sa voiture, cette dernière ne sera pas indemnisée si elle est assurée au tiers.
Quant aux sommes remboursées par les assurances, elles sont répertoriées par la Fédération française des assurances. Par exemple, le cyclone Irma à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin avait coûté 1,8 milliard d’euros.
Les inondations du 3 octobre 2015 dans le Sud-Est ont nécessité 600 millions d’euros d’indemnisations. Mais le record est détenu par les tempêtes de février 1999 avec 7 milliards d’euros déboursés.
Dans ces cas, les assureurs jouent le jeu. Par exemple à Cannes, en 2015, des inondations très fortes avaient provoqué des dégâts considérables. L’état de catastrophe naturelle avait été accordé, et les assureurs avaient payé dans les 3 mois, a confirmé le maire de la ville à RTL.
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