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"C'est injuste" : les tarifs des assurances habitation flambent en raison du changement climatique

L'assurance habitation devrait encore flamber en 2026, avec une hausse estimée entre 8 et 11% selon l'UFC-Que choisir. Une augmentation justifiée par la prise en charge des dégâts liés aux aléas climatiques.

Un homme effectuant des travaux (image d'illustration).

Crédit : AFP / Archives, Pierre Andrieu

"C'est injuste" : les tarifs des assurances habitation flambent en raison du changement climatique

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Juliette Vignaud & Denis Granjou

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C'est l'un des postes de dépense qui augmente le plus ces dernières années et 2026 ne devrait pas déroger à la règle. Les tarifs de l'assurance habitation devrait encore flamber l'année prochaine, entre 8 et 11%, selon les estimations de l'UFC-Que choisir publiées ce mardi 2 décembre. Elle avait déjà progressé de 7,2% l'an dernier.

Selon l'association de consommateurs, les évènements climatiques de 2024 ont coûté 5 milliards d'euros aux assureurs français, l'une des années les plus chères depuis la création du régime des catastrophes naturelles (CatNat) en 1982. "Sur la seule assurance habitation, près de 4,6 millions de sinistres ont été indemnisés pour un montant total de 8 milliards d’euros", note l'UFC-Que choisir.

D'après l'association, ces évènements fragilisent ainsi les consommateurs, qui ont vu leur surprime catastrophe naturelle bondir en deux ans. Elle est passée de 25 euros à 42 euros, en moyenne. Une augmentation, que les assureurs justifient notamment par la prise en charge des dégâts provoqués par le changement climatique.

"Je n'ai pas la maîtrise des risques naturels"

La franchise légale, elle, a été multipliée par quatre en cas de sécheresse, passant de 380 euros à 1.520 euros. "C'est assez injuste car je n'ai pas la maîtrise des risques naturels qui occasionnent ces dégâts sur ma maison", témoigne Pascal, au micro de RTL, dont la maison présente des fissures provoquées par des sécheresses répétées.

Pascal s'est installé avec son compagnon au sud de Bordeaux, en 2005. Ils investissent dans une maison en pierre, datant du XIXe siècle, sans imaginer les dégradations au fil du temps. Ils constatent notamment une fissure venant du haut du toit, qui n'était pas là à leur arrivée. "Il n'y en avait pas du tout la moindre présence, et au fur et à mesure des années, elle progresse", explique Pascal, craignant des dégâts plus graves. "Derrière cette fissure, c'est notre salle de bains. On imagine que bientôt, on va devoir faire face à des gros travaux." 

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Pascal et son compagnon, qui payaient 890 euros d'assurance par an, estiment qu'ils vont "faire face à une augmentation substantielle". "Je considère que nous, on n'est pas responsable des changements climatiques et des incidences", regrette-t-il au micro de RTL.

En France, les dégâts dus au phénomène des maisons fissurées ont représenté plus de 2 milliards d'euros en 2024 pour les assureurs. 

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