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Grande Case, dans la partie française de Saint-Martin, après le passage de l'ouragan Irma.
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Cela fait un an jour pour jour qu’Irma, le pire ouragan de l’histoire, a frappé les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélémy. Rasée à 95 %, Saint-Martin reste un an plus tard une île meurtrie, défigurée. Il n’a plus aujourd'hui ces monticules de tôles partout. Les dizaines de bateaux échoués sur la marina de Marigot, la capitale de Saint-Martin ont disparu.
La végétation verdoyante a repris ses droits sur le paysage de terre brûlée d’il y a un an. Mais lorsqu’on rentre dans les terres, beaucoup de toits sont couverts de bâches, les maisons défigurées, des centaines de carcasses de voitures jonchent le bord de route. Beaucoup d’établissements scolaires ont comme sonnerie de classe le bruit du marteau piqueur.
La reconstruction exemplaire promise il y a un an est encore loin. D’abord parce que la plupart des habitations, 60%, n’étaient pas assurées. Les Saints-Martinois les reconstruisent seuls, avec les moyens du bords. Il n’est pas rare de voir des maisons qui reposent sur quelques parpaings de béton.
Pour les chantiers conventionnels, ce n’est pas mieux. Patrice dirige des équipes d’une grande entreprise de BTP de l’île. Ses constats sur les chantiers sont accablants. "Il n'y a absolument aucun contrôle sur le chantier" souligne-t-il. Les bâtiments publics, la nouvelle préfecture, les écoles échappent à cette reconstruction un peu sauvage mais les délais sont longs. Un an après Irma, aucun bâtiment public détruit n’a été complètement reconstruit.
Pour les habitations privées,
clairement ce sont les assurances qui traînent encore pour indemniser les
habitants de Saint-Martin. Pour le public, c’est autre chose. Depuis décembre,
l’île ne peut plus bénéficier des mesures d’urgence qui permettaient
d’accélérer les travaux sans faire d’appel d’offre. Cela agace le président
de la collectivité de Saint-Martin, Daniel Gibbs. "C'est trois, quatre, voire cinq mois de délai entre le temps où vous attribuez le marché et où l'entreprise peut intervenir" détaille le président.
Les entreprises de BTP ont en
plus du mal à s’approvisionner. Les sacs de ciment sont livrées au
compte-goutte, il faut jusqu’à 3 mois pour obtenir une grue et trouver la
lame d’une scie sauteuse peut parfois prendre une journée à un artisan.
La reconstruction n'est pas seulement matérielle. Beaucoup de
famille restent marquées parce qu’elles ont vécues. Des milliers de ménages se
sont séparées pendant des moi. C’est le cas d'Aurélie et Llyod. Aurélie est partie avec les enfants en métropole pendant deux mois. Llyod est resté
reconstruire et nettoyer son île. La séparation a été douloureuse.
Il y a aussi ces dizaines
d’enfants traumatisés qui frissonnent à l’école à chaque coup de vent qui
s’engouffrent sur les toits en tôle. Irma a blessé défiguré, déchiré cette
belle île. La reconstruction morale prendra sans doute autant de temps que la
reconstruction matérielle de Saint-Martin.
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