Notre consommation de poisson ne cesse d’augmenter et ce, malgré la hausse des prix, notamment pour le saumon, dont le prix a augmenté de 25 % en un an ! Et qui dit surconsommation, dit surexploitation de pêche. Un cercle vicieux qui entraîne des conséquences environnementales, mais aussi sur des stocks de plus en plus réduits. Flavie Flament reçoit sur RTL Patricia Chairopoulos, journaliste à 60 Millions de consommateurs. Face à notre consommation qui tangue à la limite de la durabilité, peut-on être sûr de la qualité de nos poissons ?
Avant tout achat, la journaliste invite les auditeurs à regarder les étiquettes. Ces petits écriteaux vous donnent chaque information relative au produit exposé : le nom de l'espèce, sa zone de pêche et la manière dont il a été pêché. "C'est un arrêt obligatoire même si parfois, on remarque que certaines étiquettes ne révèlent pas tout", détaille l'invitée de Nous Voilà Bien.
Envie de saumon ? On ne peut que suivre votre enthousiasme ! Le saumon est à la première place du podium des poissons préférés des Français. Pour bien choisir votre saumon, il faut veiller à prendre celui qui vient de Norvège, de loin le meilleur selon Patricia Chairopoulos : "Le saumon norvégien a longtemps été décrié pour ses conditions d'élevage. Désormais, d'un point de vue polluants, ils ont fait beaucoup de progrès, beaucoup d'efforts, et il n'y a quasiment plus d'antibiotiques. Nous avons fait des analyses et il n'y avait aucune trace d'antibiotiques", explique-t-elle.
Mais qu'en est-il du plomb, du mercure et des polluants ? Pour la plupart des poissons, ce sont des composants qui s'incrustent dans un contexte d'élevage. Il faut savoir que les bassins d'élevage sont installés dans la mer, et donc en contact avec ces polluants, et notamment le mercure. "Le saumon est un poisson gras et le mercure s'accumule donc dans ses tissus graisseux. Cependant, il n'y a pas de quoi s'alarmer. Nos analyses montrent qu'aucun poisson ne dépasse, et de loin d'ailleurs, la dose de mercure maximale, qui est 0,3 milligramme par kilo", précise Patricia Chairopoulos.
Si vous recherchez un saumon qui se rapproche de l'irréprochable, l'invitée de Flavie Flament conseille d'acheter des poissons venant du label bio ASC ou MSC. "Ce sont des garanties de pêches durables donc des quantités plus moindres et on n'utilise plus de gros bateau. Nos résultats montrent que ces labels sont de bons exemples au niveau des polluants et au niveau des résidus. Le mieux est de privilégier ces labels parce qu'on sait qu'ils sont plus protecteurs de l'animal et de l'environnement", rappelle-t-elle.
À la poissonnerie, on nous propose du cabillaud venant de l'Atlantique Nord, du Pacifique Nord ou venant d'Islande. Si vous êtes comme Flavie Flament, vous avez peut-être davantage confiance et envie d'acheter le poisson islandais. C'est une bonne intuition ! "Pour la plupart des cabillauds, c'est pas mal s'ils sont pêchés justement en Islande, parce qu'on sait que dans ces régions-là, les pêches sont très contrôlées",