Afin de dénicher les fraudeurs fiscaux, la Direction générale des finances publiques (DGFIP) innove. Elle peut désormais, grâce à des algorithmes, détecter les incohérences de déclaration. Pour le ministère de l'Économie, la lutte contre la fraude fiscale est importante. Elle représentait 13,4 milliards d'euros de redressement en 2021, pour 10,7 milliards d'euros encaissés.
L'un des premiers outils utilisés pour détecter la fraude est le scan des réseaux sociaux. Ainsi, les données publiques mises en ligne sur Facebook, Instagram, Airbnb ou encore Leboncoin, peuvent être exploitées. Depuis 2021, le fisc peut, avec l'aide de l'intelligence artificielle, prouver qu'une personne vit en France et non dans un autre pays, ou encore qu'elle possède des biens qu'elle n'a pas déclarés.
L'administration fiscale a également mené, dans neuf départements, une expérimentation pour débusquer les piscines non déclarées. En 2015, 300 propriétaires avaient ainsi été coincés par Google Maps. Depuis, un outil appelé "Foncier innovant" a été développé, rapportent Les Échos.
Celui-ci se sert des images aériennes de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) pour comparer les déclarations des propriétaires avec les piscines recensées. Ce dispositif pour chercher les piscines non déclarées sera progressivement généralisé dans toute la métropole durant le second semestre 2022.
Depuis juin 2022, le fisc a acquis un nouvel outil numérique pour les déclarations, appelé Galaxie. Cet outil de traitement compile, de manière automatisée, des masses de données. Le logiciel permet d'identifier des liens entre des entreprises et de contrôler celles qui sont suspectes.
Enfin, les plateformes de services marchands, comme Airbnb, ont pour obligation de transmettre les revenus de leurs utilisateurs au fisc. "Grâce aux déclarations des plateformes, on est capable de vérifier si un contribuable a bien déclaré ses revenus locatifs", a affirmé Stéphane Créange, adjoint au chef du service du contrôle fiscal à la DGFIP, interrogé par Les Échos.
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