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Une petite fille mange des chips, le 30 octobre 2003 à Caen (Illustration)
Crédit : AFP / Archives, Mychele Daniau
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Que vous les mangiez devant la télévision, autour d'un apéritif ou en pique-nique, ce qui est sûr, c'est que vous mangez plus de chips et même beaucoup plus qu'avant. Le marché connaît une croissance fulgurante, plus 42% en 10 ans d'après l'institut Circana qui compile les données en grande surface. On approche même du milliard d'euros de chiffre d'affaires pour le secteur, c'est totalement inédit.
C'est un produit qui ne connaît absolument pas la crise. Pourtant, il y en a eu depuis 2014, le Covid et l'inflation, deux énormes tsunamis qui ont fait souffrir de nombreuses branches de l'agroalimentaire. On a beaucoup parlé de déconsommation quand les prix progressent fortement, on a quand même connu 20% d'augmentation en deux ans, ça fait réfléchir au moment de remplir son caddie.
D'autant que les chips ce n'est pas un produit essentiel, mais c'est un produit plaisir. C'est peut-être le dernier qu'on enlèvera de notre chariot. Guerre en Ukraine, instabilité politique, tension commerciale internationale. Là, vous vous sentez mal, mais si vous vous enfilez un petit paquet de chips, ça ira tout de suite mieux. Sur un an, les ventes progressent de près de 4%. D'ailleurs, c'est vrai aussi pour les sucreries. D'après l'Institut Kantar, les pâtes à tartiner, les crèmes de marrons, les tablettes au chocolat se vendent mieux aussi.
L'autre raison de la bonne santé du secteur est à chercher du côté des évolutions des modes de consommation. Les jeunes générations se réunissent de moins en moins dans la salle à manger autour d'un repas entrée, plat, fromage, dessert. Non, ils font des apéros dînatoires dans le salon, sur la table basse du coin canapé, avec des chips, éventuellement un saucisson et quelques tartinables ou mousses tzatziki.
Parce qu'en plus des chips, c'est tout le secteur de l'apéro qui progresse. Les toasts et les crackers font carrément plus 29% sur un an. Ces repas qui se déportent de la salle à manger au salon se retrouvent aussi dans les ventes d'alcool. Quand le vin rouge souffre, le rosé et la bière se vendent bien.
L'avantage c'est que les chips, ça reste un produit très bon marché. D'après les données de Circana, c'est un peu moins d'1,30 € pour un paquet de chips nature, 1,60 € pour celles aromatisées. Comme tout le reste, ça a augmenté, mais les prix se sont stabilisés, voire baissent légèrement.
L'innovation, c'est l'un des rayons les plus dynamiques en grande surface d'après le magazine LSA. Il y a plus de 120 références et ça progresse encore. D'abord, il y a une montée en gamme avec l'arrivée du Britannique Tyrells, il y a quelques années, et ses paquets qui sont deux fois plus chers que les autres. Mais surtout, il y a de plus en plus de saveurs. Rien que cette année, la marque bretonne Brets, qui est leader du marché a sorti les goûts kebab, carbonara, aligot, falafel, carbonade flamande et même bière cheddar.
Si le marché est encore dominé par les chips nature, ondulé ou pas, la croissance est bien portée, elle, par le segment aromatisé. 32 millions de paquets vendus sur un an, en hausse de 8%. Cette valse d'égout crée de la vie en rayon et la nouveauté déclenche l'acte d'achat chez le consommateur.
Si on se compare à nos voisins, on mange 1 kg de chips par personne et par an en France. Ça fait une dizaine de paquets. Quand les Britanniques en engloutissent plus du double, 2,6 kg !
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