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Rappels de produits : pourquoi sont-ils de plus en plus nombreux ?

Les rappels de produits explosent, avec 2.151 cas l'an dernier. En cause : une hygiène de plus en plus stricte chez les industriels.

Le site internet gouvernemental de Rappel Conso
Crédit : RTL.fr
Pierre Herbulot - édité par Maxime Pique Martinez
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Si vous avez acheté des pots pour bébé de la marque Nestlé ces derniers jours, retournez immédiatement en magasin. Contaminés par des toxines, une procédure de rappel a été lancée. En cause, un dépassement du seuil maximal autorisé d’ochra-toxine, un champignon naturel, de la moisissure. L’industriel en a retrouvé dans l’une des matières premières qu’il utilise. Tous les pots fabriqués avec depuis le mois de septembre sont potentiellement concernés et donc interdits à la consommation.

Pour vous les rappels produits c’est souvent une petite affiche placardée sur un mur à l’entrée du supermarché. Pour les industriels, c’est un cauchemar : avant Nestlé, le géant Coca-Cola avait dû retirer des produits de la vente, il y a trois mois. Un mécanisme qui est de plus en plus fréquent : le site Process Alimentaire en a recensé 2.151 rappels l’an dernier, une hausse de 14% par rapport à 2023. Autrement dit, il y a, tous les jours, six produits qui sont rappelés. Depuis vendredi, en plus des petits pots, du poivre, des tortillas, des conserves et des filets de merlan sont également sur liste rouge.

Paradoxalement, cette augmentation est causée par les industriels, eux-mêmes, qui veulent les éviter. Les normes d’hygiène dans les usines sont de plus en plus strictes. Au-dessus des zones de fabrications on trouve parfois des laboratoires d’analyses, sinon c’est sous-traité. Quand on cherche, on trouve.

Cela étant, le rappel de produits est certes inquiétant, mais permet aussi d’éviter des drames ou des maladies. Tous les produits sont tracés avec des logiciels et des codes-barres : on sait combien de lots sont concernés, la date de fabrication, les magasins où ils ont été envoyés. Alors que quand vous achetez une conserve chez un artisan en vacances, impossible d’être au courant s’il y a un problème. 

Le précédent Buitoni

D'ailleurs, quand les rappels sont trop tardifs, ça peut devenir dramatique. C'est le cas des pizzas surgelées Buitoni, il y a trois ans. Contaminées à la bactérie E.coli, elles sont suspectées d’avoir entrainé la contamination de 56 personnes et d’avoir fait deux morts. La maison mère, Nestlé a été mise en examen dans cette affaire, l’usine de Caudry dans le Nord a même fermé depuis. Atroce pour les familles. Pour l’image de la marque et la confiance des consommateurs on ne peut pas faire pire. D’où les investissements dans les contrôles sanitaires, et la progression des rappels. Mieux vaut perdre des centaines des milliers d’euros dans ces opérations de logistique que des millions en procès.

Parmi les produits les plus concernés, une fois sur deux, il s'agit de viande ou de laitage. Risque de botulisme, de salmonelle ou de listeria : c'est la bête noire des industriels. C’est pour ça que Lactalis par exemple, s’attaque régulièrement aux AOP des fromages, les appellations d’origine protégée. Elles obligent souvent l’utilisation de lait cru pour leur confection, alors que les grands groupes sont adeptes de la pasteurisation pour limiter les risques : elle tue les bactéries et un peu de goût aussi. 

Pourquoi rappeler un produit ?

Tous les rappels produits ne sont pas dus à une contamination : parfois, il s'agit de la présence possible d’un corps étranger dans le produit, comme un bout de verre ou de plastique, d'un défaut d’étiquetage et d’informations sur les allergies aussi, ou de dépassements de normes de pesticides et l’utilisation d’additifs interdits. Une campagne de rappel peut être demandée par les autorités.

Il n’y a pas que les produits alimentaires qui sont concernés. Tous les secteurs le sont et les rappels sont répertoriés par un site du gouvernement : rappel.conso.gouv.fr. Parmi les derniers cas : des risques de chocs électriques avec une visseuse, de noyade avec un gilet de sauvetage, ou encore d’arrêts moteur avec des voitures du groupe Stallantis. 2.000 véhicules sont en cours de rappel. 

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