Noël 2024 : la folie des pulls moches, d'une vieille tradition à un produit de surconsommation

Le pull moche de Noël demeure l'accessoire indispensable des fêtes de fin d'année. Il y a même une journée mondiale (née en 2011) : le troisième vendredi du mois de décembre. 

Le point de départ se situe dans les années 1950, notamment dans les pays anglo-saxons via l'émergence d'un pull explicitement lié à Noël avec des flocons de neige ou des sapins. C'était Noël, mais c'était encore assez sobre.

Deux étapes ont rendu ces pulls moches et populaires : la tendance du moche puis la propagation du phénomène. Le moche est arrivé dans les années 70-80 dans les bagages de la pop culture. Le moche, c'était l'exubérance dans les motifs, les matières.

C'est ensuite tombé en désuétude jusqu'au début des années 2000. Avec le film Le Journal de Bridget Jones (2001) dans lequel l'un des personnages principaux porte un pull pas forcément très joli. Dès l'année suivante, en 2002, Vancouver a organisé une fête mondiale du pull moche. Le but : arborer le pull le plus ridicule. 

Des pulls pas chers

Cette fête a petit à petit pris de l'ampleur jusqu'à l'arrivée des réseaux sociaux, où celle-ci est quasiment devenue un concours mondial d'exhibitionnisme. Chaque année, ils sont de plus en plus nombreux à le suivre. 

Le pull moche est aussi devenu le symbole de la surconsommation. Aujourd'hui, on en trouve en tête de gondole dans chaque hypermarché (c'est un produit banal cette semaine). Certaines enseignes en font leur marque comme Lidl. Ce mercredi 18 décembre est sorti un pull pour les bricoleurs chez Brico Dépôt.

Problème : ces pulls ne sont pas beaucoup portés, sont constitués pour l'essentiel de matières synthétiques. Pas chers à fabriquer donc et vendus à des prix bas (on en trouve à moins de dix euros). Alors que la prochaine tendance pointe le bout de son nez : la robe moche de Noël.