Le secteur automobile ne sort pas de l'ornière. Le mois de mai a encore été mauvais : 11% d'immatriculations et une chute de 8% depuis le début de l'année.
Et depuis le Covid en 2019, le marché automobile a enregistré une baisse. À l'époque, on flirtait avec 2 millions de voitures immatriculées en France chaque année. Cette année, on sera sans doute autour d'1,7 million. C'est le niveau de 1973.
En ce temps-là, il y avait beaucoup moins de Français qu'aujourd'hui, et le pays faisait face au premier choc pétrolier. 900.000 voitures sortiront alors des usines françaises, et la voiture la plus produite dans l’Hexagone est une étrangère, puisque c'est la Toyota Yaris d'Onnaing.
La France a perdu le match de la production, et celui de l'avancée technologique. Il y a moins d'usines, et aujourd’hui, ce sont des ingénieurs chinois qui viennent former nos techniciens dans les usines de batteries ou de production de véhicules électriques. Pendant 30 ans, c'était plutôt l'inverse qui se produisait.
On a aussi perdu le match de l'image de marque. Pendant des années, on était fidèle à un constructeur plutôt français. Aujourd'hui, on regarde le prix, et on peut choisir un constructeur inconnu qui vient d'arriver sur le marché, mettant en danger notre réseau de garagistes et de concessionnaires.
Selon le journal L’Argus, au 1er janvier 2025, il y avait 16.170 points de vente, soit 157 de moins que l’année dernière. Un chiffre en constante chute au cours des dernières décennies.
Il n'y a pas de désamour de la voiture. Si l’on fait un peu moins de kilomètres chaque année, 75% des Français utilisent leur automobile chaque jour. La tendance environnementale n'a pas changé la donne pour l'instant. En revanche, on roule vieux.
L'âge moyen était de 9 ans en 2011. Il est de 11,3 ans aujourd’hui, selon les statistiques du gouvernement. Et plus de la moitié des 40 millions de véhicules en circulation sont des diesels.
Depuis 2008, le prix des voitures neuves a augmenté de 50% pour atteindre en moyenne 35.000 euros. Le diesel et le marché de l’occasion ont encore de beaux jours devant eux.
Une perspective compliquée, notamment à cause d’un contexte très incertain du côté de la législation. Zones à faible émission qui interdisent les Crit’Air 3, calendrier de Bruxelles qui augmente les taxes sur les émissions de CO2 des véhicules et qui veut interdire la vente des moteurs thermiques en 2035, les problèmes de pouvoir d’achat…
À chaque fois, on fait peur puis on annule ou on change les règles. Tout ça crée une instabilité qui pousse les gens à garder leurs voitures.
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