Depuis des décennies, l'épuisement des réserves pétrolières fait l'objet de nombreuses prédictions alarmistes. En 2004, l'expert en pétrole Matt Simmons prévoyait que les réserves de l'Arabie Saoudite seraient presque à sec en 2024. Cependant, cette prédiction ne s'est pas réalisée.
La question de la durée de nos réserves pétrolières reste centrale, d'autant plus que de récentes découvertes viennent chambouler les certitudes établies. Alors, quelles sont les conséquences de l'extraction du pétrole sur le climat ?
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'extraction du pétrole elle-même ne pose pas de problème climatique majeur. Ce qui contribue au réchauffement de la planète, c'est la combustion de ce pétrole dans les moteurs de véhicules. C'est cette transformation en gaz carbonique qui est nocive pour l'atmosphère. D'où les efforts de l'Europe et d'autres régions pour passer à des véhicules électriques.
Outre son utilisation comme carburant, le pétrole est indispensable dans de nombreux autres secteurs : fabrication de plastiques, production d'engrais, cosmétiques, lubrifiants, etc. Environ 40% du pétrole brut est utilisé à ces fins, contre 60% pour les carburants.
Bien qu'il soit possible de trouver des alternatives issues de la biomasse, celles-ci sont souvent plus coûteuses et moins efficaces. La pétrochimie moderne, parfois, n'est pas émettrice de CO2, certaines industries, par exemple les fabricants d’engrais azotés, développent des procédés pour capter et séquestrer les émissions de CO2.
Le concept de "peak oil", ou pic pétrolier, a souvent été évoqué par les experts, suggérant que la production mondiale atteindrait un sommet avant de décliner. Après un pic à 94 millions de barils par jour en 2019, suivi d'une baisse durant la pandémie, la production est de nouveau à la hausse. Elle pourrait dépasser les 100 millions de barils par jour d'ici 2028.
Les spécialistes, notamment chez Total Énergies, savaient depuis longtemps l'existence de gigantesques réserves de pétrole de schiste, principalement aux États-Unis. Parallèlement, de nouvelles réserves de pétrole conventionnel ont été découvertes en Albanie, au Surinam, en Argentine et au Congo.
Une découverte particulièrement notable a été faite en Antarctique par une mission russe en 2020, alors que toute prospection est interdite par le Traité de Madrid, révélant un gisement potentiel de 500 milliards de barils, soit 14 ans de consommation mondiale.
Ces découvertes sont à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Elles garantissent une certaine stabilité des prix, ce qui complique la transition vers des énergies bas carbone. L'Antarctique, jusqu'ici préservé de toute exploitation, pourrait devenir une zone de convoitise, ce qui n'est pas sans inquiéter les défenseurs de l'environnement.
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