Les infos de 18h - Réarmement de la France : en liquidation judiciaire, la Fonderie de Bretagne retrouve espoir
Le groupe Europlasma s'est porté candidat pour reprendre la Fonderie de Bretagne, en grande difficulté. Il pourrait s'en servir pour fabriquer jusqu'à 24.000 corps d'obus par jour.
François Bayrou, Sébastien Lecornu et les chefs de groupe parlementaire se sont entretenus ce jeudi 13 mars au sujet de la guerre en Ukraine et de ses conséquences sur la défense nationale. Cet effort de défense qui fait tant parler pourrait bien profiter à la Fonderie de Bretagne, à Caudan, dans le Morbihan.
Cette ancienne filiale de Renault a été placée en redressement judiciaire. Ses 310 salariés espèrent une reprise. Un seul candidat s'est fait connaitre pour l'instant : Europlasma, qui fabrique déjà des corps d’obus à Tarbes. La piste est sérieuse, faire la même chose à la fonderie de Bretagne ne demanderait pas de gros investissements.
Pendant trois heures, les ouvriers ont écouté le PDG d'Europlasma venu seul. L'objectif du repreneur est de transformer l'entreprise en usine de fabrication XXL de corps d'obus. "À Tarbes, ils font 6.000 obus par mois. Nous, on peut en faire 24.000 par jour ici. Bien sûr, c'est pour faire un coup ponctuel, ils ne s'en cachent. C'est une opportunité complète", estime Maël Le Goff, délégué CGT.
Il s'agirait d'une diversification provisoire pour faire face à l'effort de défense. À la clé, l'arrivée rapide de nouveaux équipements et de nouveaux moules. "On a huit obus à la plaque. On fait 1.000 pièces par équipe. Ça fait 24.000. Oui, c'est possible", assure Eric Guyomard, élu de la CGT. Selon lui, les équipes n'auront pas besoin de formation particulière. "On vient couler le métal. Que ce soit un porte-fusée pour l'automobile, un boîtier de différentiel pour un tracteur ou un caisson d'aiguillage pour la SNCF, le métier reste le même", précise-t-il.
Des essais concluants ont déjà été réalisés. Si la reprise est validée, les premiers corps d'obus pourront sortir courant avril.
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