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Manche : une douzaine de collégiennes victimes de "deepfakes" à caractère sexuel, une enquête ouverte
Un affaire choquante a été révélée dans la presse de la Manche ce jeudi 13 mars. Une douzaine de collégiennes ont été victimes de vidéos "deepfakes", des images truquées et à caractère pornographique diffusées sur les réseaux sociaux. Une enquête est ouverte.
De fausses vidéos pornographiques, générées à l'aide de l'intelligence artificielle, circulent depuis début mars et mettent en scène des jeunes filles élèves du collège privé Immaculée Conception à Saint-Hilaire-du-Harcouët, dans la Manche.
Ces images truquées sont créées à partir de photographies réelles et ont circulé sur les réseaux sociaux. Le parquet de Coutances (Manche) a décidé d'ouvrir une enquête sur cette affaire qui concernent une douzaine de collégiennes.
Certaines sont élèves dans un collège privé de la Manche, l'établissement de Saint-Hilaire-du-Harcouët. Selon les propos du chef d'établissement à l'agence France Presse, les faits n'ont rien à voir directement avec son établissement. Il explique qu'un dispositif de veille dans le collège pour détecter les signaux de problèmes des élèves a pu permettre de réagir rapidement.
Un phénomène qui prend de l'ampleur
Cette pure création de l'IA est de plus en plus réaliste. Ainsi, ce phénomène se développe et davantage de jeunes femmes sont la cible de "deepfakes".
La loi s'en est d'ailleurs emparée, puisque l'auteur de "deepfakes" sans le consentement de la personne concernée risque jusqu'à trois ans de prison et 75.000 euros d'amende si le "deepfake" est, comme lors de cette affaire, à caractère sexuel. Une enquête a été ouverte pour retrouver les auteurs de ces montages pornographiques.
Concernant les dangers d'internet, et des réseaux sociaux, l'Assemblée nationale s'apprête à approuver la création d'une commission d'enquête visant à évaluer les effets psychologiques de TikTok sur les enfants et les adolescents. Cette initiative fait suite à des préoccupations croissantes concernant l'impact de l'application sur la santé mentale des jeunes qui passent en moyenne 1h47 par jour sur ce réseau social.
