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L'épidémie de coronavirus va-t-elle changer la notion de journée de travail ?

Face aux mesures du gouvernement pour endiguer la pandémie, les magasins ont dû adapter leurs horaires et leurs jours d'ouverture, ce qui pourrait, à l'avenir, devenir se pérenniser.

Une femme qui suis les consignes de sécurité dans un magasin de Mulhouse
Crédit : SEBASTIEN BOZON / AFP
L'épidémie de coronavirus va-t-elle changer la notion de journée de travail ?
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Martial You - édité par Florine Boukhelifa
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Face au couvre-feu à 18 heures, les commerces ont dû s'adapter pour compenser, notamment en ouvrant tôt le matin et le dimanche. Mercredi 20 janvier, plusieurs syndicats de la grande distribution ont fait part de leurs inquiétudes concernant le travail dominical et les horaires décalés dans les magasins. S'il y a une vraie justification économique, la question est de savoir si l'exception ne va pas finir par devenir la règle. Plus globalement, si la pandémie va remettre en question la notion de journée de travail.

Selon les chiffres officiels de la direction d'Animation de la recherche, des Études et des Statistiques (DARES) de 2019, environ un Français sur cinq qui travaillait au moins un dimanche par mois. Majoritairement des jeunes de moins de 30 ans et des femmes. Ce calcul englobe les salariés, les patrons de boutique et les agriculteurs, mais on voit bien qu'une partie non négligeable de la population est déjà concernée. De plus, indépendamment du coronavirus, 78% des grandes surfaces sont déjà ouvertes le dimanche.

La question qui se pose également avec les horaires décalés ou le dimanche est la rentabilité, non démontrée. D'ailleurs, Michel-Edouard Leclerc ne défend pas tellement l'idée. Ses magasins ouvrent le dimanche pour ne pas laisser le terrain à ses concurrents. Le patron de Bricorama avait quant à lui finalement renoncé car ce n'était pas rentable.

Les ouvertures décalées sans impact sur la conso

Selon l'observatoire Nielsen, le dimanche représente 5% du chiffre d'affaires hebdomadaire et la courbe progresse d'année en année. Cependant, cela n'influence pas la consommation sur l'ensemble de la semaine, puisque les courses faites le dimanche sont généralement celles précédemment faites le samedi.

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Concernant les ouvertures liées au coronavirus, la ministre du Travail Élisabeth Borne a indiqué qu'elle encourageait les ouvertures dominicales mais que cela devait être tranché par les préfets, à la suite de négociations avec les syndicats des entreprises. Les lois Macron qui devaient encadrer l'ouverture du dimanche ne disent pas autre chose : le salarié est payé double quand il travaille le dimanche, il récupère et il doit être volontaire. Tout ça n'est cependant pas dans la loi, il s'agit d'une négociation de branches, entreprise par entreprise.

De plus, il y a des victimes collatérales dans ces ouvertures décalées en grandes surfaces : les prestataires et sous-traitants. L'employé du supermarché est peut-être payé double mais pas celui qui fait le ménage ou le chauffeur-livreur.

De leur côté, les distributeurs communiquent sur ces ouvertures décalées, tôt le matin. C'était le cas d'Alexandre Bompard, le patron de Carrefour mercredi 20 janvier, sur fond de polémique avec Bercy.

L'ouverture de bonne heure était surtout pour lui l'occasion de se rebeller. Sur Twitter, il a même créé un petit buzz "éco". Bruno Le Maire s'est opposé au rachat de Carrefour par le canadien Couche-Tard, ce qui n'a pas plu au patron de Carrefour. Il a alors partagé une publicité pour son enseigne qui vantait l'ouverture des magasins dès 7h30 pour les "lève-tôt" et le site internet ouvert 24 heures sur 24 pour les "couche-tard". En illustration, une réduction de 34% sur le prix du sirop d'érable. Quelques heures plus tard, le compte Twitter du Ministre publiait une vidéo de sirop d'érable sur des crêpes.

Le plus

L'investiture de Joe Biden est saluée par le monde économique qui semble également soulagé avec cette intronisation : progression de près de 1% constaté pour Wall Street. Jeff Bezos en a aussi profité pour proposer l'aide du réseau de livraison d'Amazon pour distribuer plus efficacement le vaccin contre le coronavirus dans tout le pays puisque le nouveau président prend, lui, très au sérieux l'épidémie.

La note : 2/20 aux stations de ski

Depuis la fin du mois de novembre, les magasins en station de ski ont perdu 10 millions d'euros selon le cabinet Nielsen. Une situation qui n'est pas près de changer avec l'annonce du maintien de la fermeture des stations.

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