La sécheresse atteint des records en France : 85 communes sont actuellement confrontées à des pénuries d'eau potable. Les nappes phréatiques ne se remplissent pas, ou trop peu. Car s'il a plu dans la moitié nord ces dernières semaines, le sud du pays, lui, reste à sec. Monique Giraud-Lazzari, maire de Coaraze, petite commune de 800 habitants située dans les Alpes-Maritimes, est revenue sur cette situation intenable sur RTL ce vendredi 18 août.
L'édile, en poste depuis 8 ans, n'a jamais connu autant de conséquences en termes de sécheresse sur sa commune. Aujourd'hui, Coaraze se trouve au bord de la pénurie d'eau potable. "L'eau coule toujours au robinet, mais jusqu'à quand ? C'est le problème", déplore cette dernière. "Notre ressource principale, le Peuil [une source locale, Ndlr], est complètement à sec", précise Monique Giraud-Lazzari. Et d'ajouter que l'absence de précipitations aux mois de mars et d'avril n'a rien arrangé.
La ville de Coaraze subsiste aujourd'hui avec "une deuxième source en eau, qui à l'origine était une ressource complémentaire", explique la maire. Mais la commune "est sur le fil du rasoir", assure-t-elle.
Les Coaraziens font donc avec les moyens du bord, en surveillant avec attention les bassins, et en restant à l'affut de la moindre fuite, pour ne perdre aucune goutte. Mais aussi en constituant une réserve de bouteilles d'eau minérale d'"un litre par personne et par jour", indique Monique Giraud-Lazzari, pour "15.000 euros par mois", soit "40.000 à 50.000 euros" de plus sur le budget de la commune. "C'est une situation financière qui pour nous va être préoccupante, certainement", ajoute l'élue.
L'équipe municipale multiplie donc les dossiers pour demander de l'aide, au compte-goutte, au Conseil départemental. Des forages pour trouver une nouvelle ressource sont également prévus en septembre. Une solution qui pourrait soulager la population.
Du côté des habitants, la maire souligne qu'une "grosse" communication a été mise en place depuis près d'un an. "Ils sont compréhensifs", assure-t-elle. Et de constater "une sorte de culture du risque", qui s'est installée dans la commune, où chacun fait des efforts pour économiser l'eau. "Ca a été compliqué, difficile, mais ils se sont adaptés", souligne Monique Giraud-Lazzari.
Très investis, certains Coaraziens auraient même proposé d'organiser un financement participatif, afin de faciliter les démarches. "Du moment que cela vient des citoyens, cela peut-être très intéressant", estime encore l'édile, enseignante à la retraite.
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