Ces derniers temps, à chaque fois qu'il pleut, on se console en se disant que ça fait du bien car cela remplit les nappes phréatiques. Mais en réalité, pas du tout. Selon le Bureau d'études de recherches géologiques et minières, la situation continue de se dégrader.
La pluie a fait du bien en surface. Elle a profité aux agriculteurs, pour reverdir les prairies, à la nature, les plantes en profitent. Mais l'eau ne s'est pas infiltrée en profondeur. Et si on compare les cartes du niveau des nappes de ce mois d'avril à celui de l'an dernier, c'est assez préoccupant.
Globalement, les nappes sont plus basses presque partout. Il est plus rapide de citer là ou elles sont un peu mieux remplies qu'il y a un an : en Corse, en Aquitaine, dans le Pas-de-Calais. Partout ailleurs, la situation s'est dégradée avec des niveaux très bas en Alsace, en Lorraine, en Bourgogne, dans le Centre-Loire et sur tout le pourtour méditerranéen.
La situation est déjà critique dans les Pyrénées-Orientales avec des agriculteurs qui vont devoir laisser mourir leurs cultures. Mais ailleurs, le ministère de l'Ecologie a déjà répertorié 2.000 communes jugée fragiles, qui risquent d'avoir rapidement des problèmes d'alimentation en eau. En avril 2022, il y avait des restrictions dans 10 départements. Un an plus tard, il y en a déjà 7 de plus. Il est possible de suivre l'évolution de la situation sur le site gouvernemental Propluvia.fr.
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