INVITÉE RTL - Catastrophes naturelles : la Fédération France Assureurs souhaite que la surprime passe de 12% à 18%
Ce mardi sur RTL, Florence Lustman, présidente de la Fédération France Assureurs, indique souhaiter que la surprime liée aux catastrophes naturelles passe de 12% à 18% pour "financer le régime""
La question se pose pour de nombreux Français sinistrés, après le passage des tempêtes Ciaran et Domingos : combien vont nous coûter nos assurances en 2024 ? Alors que la facture des dégâts s'élève à 1.3 milliard d'euros, Florence Lustman, présidente de la Fédération France Assureurs, livre ses précisions ce mardi 14 novembre sur RTL. Cette dernière, à la tête de la fédération qui regroupe l'ensemble des entreprises françaises d'assurance et de réassurance, accompagne Emmanuel Macron ce matin dans le Pas-de-Calais.
Les épisodes climatiques se multiplient et coûtent de plus en plus cher aux assureurs : 10.6 milliards d'euros en 2022, tandis que la moyenne il y a 10 ans se situait à 3.6 milliards. D'après les projections de France Assureur, le montant devrait doubler d'ici 30 ans. "Tout cela a une conséquence sur le régime des catastrophes naturelles", confirme Florence Lustman, qui ajoute qu'"il va falloir augmenter un peu la surprime pour financer le régime", à l'heure actuelle déficitaire. Une augmentation qui sera fixée par l'État, souligne-t-elle, tout en estimant : "On pourrait passer de 12% à 18%".
Le patron d'AXA a lui confirmé une hausse des tarifs de ses assurances de l'ordre de 6%. "À partir du moment où les risques augmentent, le coût de la couverture augmente", commente Florence Lustman.
90% de particuliers touchés par Ciaran et Domingos
La présidente de France Assureur a également fourni quelques détails concernant les dernières intempéries. "Si l'on compare l'effet de ces deux tempêtes aux grandes tempêtes que notre territoire a connues, […] elles se situent en cinquième position en terme de gravité des dommages", indique d'abord Florence Lustman. Sur 517.000 sinistres répertoriés à ce jour, la plupart concernent des logements de particuliers : "À plus de 90%, ce sont des logements de particuliers", confirme l'ingénieure, qui décrit des "toitures arrachées", ou encore des "infiltrations d'eau dans les maisons" comme les sinistres les plus rapportés.
Et de revenir sur l'extension du délai de déclaration des sinistres aux assureurs, étendu à un mois supplémentaire. Ceux qui ne l'auraient pas encore fait sont "complètement dans les temps", assure-t-elle. Florence Lustman tient par ailleurs à préciser que "les régimes d'indemnisation sont différents" selon les départements. Car dans certains territoires, "c'est essentiellement le vent qui a frappé". Des dommages liés aux tempêtes, "couverts dans vos contrats de multirisques habitations", contrairement aux inondations, qui sont sous le régime des catastrophes naturelles, rappelle-t-elle encore.
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