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INVITÉ RTL - Jusqu'à 9,9% : sur RTL, le patron des mutuelles dévoile les hausses de cotisations pour 2024
Depuis des semaines, la perspective d'une hausse des cotisations pour l'année 2024 était attendue. Au micro de RTL, le patron de la Mutualité française explique cette tendance par une hausse des dépenses de santé imprévue en 2023.
Éric Chenut, président de la Mutualité française au micro de RTL.
Crédit : RTL
Vers une flambée des mutuelles. Il s'agissait d'un secret de polichinelle. Ce mardi 19 décembre, le président de la Mutualité Française, Éric Chenut, qui regroupe plus de 500 mutuelles de santé à but non lucratif, confirme que les prix vont augmenter en 2024. "Les mutuelles vont devoir augmenter leurs cotisations de manière plus importante que d'habitude", reconnaît-il.
Les contrats individuels - ceux qui concernent les retraités, les jeunes avant emploi, les agents de la Fonction publique et les chômeurs - vont augmenter "en moyenne de 7,3%". Pour la moitié des personnes concernées par ce type de contrat, la hausse sera au maximum de 6,5%, tient à préciser le président de la Mutualité Française au micro de RTL. "Pour les contrats d'entreprise, la hausse sera en moyenne de 9,9%", conclut-il.
Pour justifier ces hausses, les mutuelles mettent en avant une hausse des dépenses de santé au cours des derniers mois. "Elles ont été beaucoup plus importantes en 2023 que ce que l'on avait envisagé", détaille-t-il. Dans leurs prévisions, les mutuelles tablaient au départ sur une hausse de l'ordre de 3%. Au final, celle-ci devrait être de +6% pour l'ensemble de l'année.
Des augmentations inéluctables ?
Autre point que les mutuelles mettent en avant pour expliquer ce boom des prix : elles vont, en coopération avec l'Assurance maladie et les complémentaires santé, "investir dans le système de santé pour en garantir la qualité et l'attractivité". Cela passera notamment par une revalorisation des personnels soignants. "C'est indispensable pour un bon niveau du système de santé". Enfin, les mutuelles entendent investir dans la prévention.
Depuis des semaines, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau dit son incompréhension de telles hausses. "Aucune explication sérieuse ne m'a été donnée", a-t-il assuré vendredi 15 décembre. "Je crois que le ministre a, en partie, été convaincu puisqu'il a reconnu des hausses jusqu'à 7% étaient normales", insiste Éric Chenut. "J'attends surtout qu'on se mette autour de la table", invite le patron de la Mutualité française.
Les cotisations ne peuvent-elles qu'augmenter ? "Mécaniquement oui. La médecine devient plus technique, c'est une bonne chose parce que c'est du progrès, mais tout ça coûte plus cher. La population vieillit donc, le besoin en santé augmente. C'est une tendance", éclaire le représentant des mutuelles au micro de RTL.