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Inflation : que peut faire le gouvernement pour faire baisser les prix ?

Les prix alimentaires n'ont que peu baissé ces derniers mois. Une réunion est prévue cette semaine à Bercy pour aborder la question avec les distributeurs et les industriels.

Un caddie dans un supermarché
Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP
L'ÉCO & YOU - Inflation : l'heure de vérité
00:03:58
Martial You - édité par Julien Ricotta
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La rentrée des classes approche et la question du pouvoir d'achat refait surface. C'est l'heure de vérité pour la baisse des prix. Mercredi ou jeudi, les patrons des grandes surfaces et les industriels qui représentent les grandes marques seront convoqués à Bercy pour faire le point. L'année scolaire n'a pas encore commencé mais on peut déjà mettre "peut mieux faire" sur le bulletin des distributeurs et des industriels. Les distributeurs hurlent en disant que les prix ne baissent pas assez. Mais les Leclerc, Lidl, Intermarché et autres ne baissent pas non plus leurs marques distributeurs, qui représentent jusqu'à 90% de leurs références. En moyenne, les marques distributeurs représentent entre un tiers et la moitié du charriot de course. Les distributeurs aussi peuvent donc faire baisser l'addition des ménages.

Le gouvernement n'a pas pour autant l'intention de remonter les bretelles de la grande distribution. Le discours n'est plus aussi volontaire qu'au printemps. "Il y a eu des baisses de prix quand vous regardez les prix des céréales, des huiles, mais ça doit aller plus vite. Ce qui compte c'est que les prix baissent", avait déclaré le ministre de l'Économie Bruno Le Maire sur RTL, il y a un mois. Le cabinet d'Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME et du commerce, expliquait que la réunion de cette semaine allait surtout servir à faire le point avec les professionnels, pour voir comment augmenter le nombre d'articles en promotion ou à prix cassés. Le temps des menaces est donc terminé. 

Les prix n'ont tout de même pas assez baissé. Il y a une petite diminution sur le lait, les pâtes, la volaille, comme l'avait montré avec le panier RTL de juillet, avec 10 centimes de baisse sur un mois. Au niveau global, l'inflation régresse, ce qui signifie que les prix alimentaires augmentent moins vite qu'avant : +13,7% sur un an en juin, +12,7% en juillet et sans doute encore un point de moins en août.

Le "piège" du panier anti-inflation

Mais les prix ne baissent pas davantage parce que le panier anti-inflation était une "tapette à souris", un piège. Le gouvernement a mis un gros fromage, en demandant que les grandes surfaces affichent une liste de produits avec des prix en baisse. Résultat : près de 40 grandes marques ont proposé 1.000 produits à prix cassés. Mais le gouvernement se retrouve aujourd'hui coincé avec un panier qui se referme sur lui, parce que cette opération ne se voit pas à la caisse. 1.000 produits sur 20.000 références dans une grande surface, c'est un produit sur 20. Si vous ne l'achetez pas, vous passez à côté.

40 marques internationales ont proposé un effort sur quelques produits, soit un industriel sur deux. Au final, le gouvernement a obtenu 5 à 7% de baisse de prix sur le panier, c'est moins de 5 euros sur un charriot, soit une réduction qui ne se voit pas. En revanche, le litre de diesel qui prend 18 centimes en un mois (pendant les grandes transhumances de l'été) ou l'addition des fournitures scolaires qui augmentent de 11,3% sur un an, selon la Confédération Syndicale des Familles, ça se voit.

À écouter aussi

Pour faire baisser les prix, le gouvernement peut demander une liste plus importante de produits en baisse avec des marques phare de yaourts, pâtes à tartiner ou soda dont on connait le prix. Il peut aussi menacer d'imposer les surprofits dans le prochain budget, qui se décide en septembre. L'exécutif peut imposer plusieurs négociations de prix par an, ce qui mettrait les grandes marques sous pression toute l'année. Les marques nationales vont de toute façon devoir céder car elles perdent des clients. Les Français consomment moins et si la notion de plaisir gourmand disparait au moment des courses, elles risquent de finir par disparaitre au profit des marques distributeurs.

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