Impôts : comment la taxe foncière a explosé en dix ans

Plus que quelques heures pour les 33 millions de propriétaires pour payer sa taxe foncière ce mardi 15 octobre, à moins de faire son paiement en ligne. Si vous réglez par chèque, virement ou espèce, c'est la date butoir. Alors que si vous payez en ligne, vous avez un petit sursis jusqu'au dimanche 20 octobre. Il y a des disparités entre les villes, mais la note est globalement salée.

On constate une hausse de 3,9% cette année, c'est l'impact de l'inflation. Si on regarde sur dix ans, c'est pire. Plus 32,9% entre 2013 et 2023. Sur la même période, les prix ont augmenté de quasiment 20%, donc on est bien au-delà. Entre les deux, il y a eu la disparition progressive de la taxe d'habitation. Il y a aussi une révision de la valeur locative qui sert de base de calcul et qui n'avait pas été changée depuis les années 1970. 

Si on fait le palmarès des hausses dans les grandes villes, vous avez Paris +83% en 10 ans, Strasbourg +52%, Nantes +48%. Bonne nouvelle, ça devrait se calmer dans les prochaines années. D'abord parce que l'inflation baisse, à 1,1% sur un an en septembre. Puis en 2026, il y a les élections municipales. En général, ça se calme durant cette période.

Où va l'argent de la taxe foncière ?

Cet argent finit d'abord dans le salaire des employés de la ville, le service périscolaire avec la garderie, le centre de loisirs. Vous avez la part communale sur le prix du repas à la cantine. Vous avez certains travaux de voirie, bien sûr, l'achat du matériel de véhicule.

Et puis, il faut aussi ajouter les subventions municipales pour les associations, le budget fêtes et cérémonies, le financement de la police municipale. Et enfin, s'il reste un peu de sous, le remboursement des dettes contractées par la commune.