Le salon Franchise Expo a ouvert ses portes à Paris le dimanche 16 mars. Le salon a son importance dans le monde du commerce, il concerne des dizaines de milliers de magasins dans le pays, allant du Carrefour du coin au McDonald's de votre ville. On ne le sait pas toujours, mais le magasin ou le restaurant que l'on fréquente a peut-être un autre propriétaire que le nom de l'enseigne qui s'affiche au fronton.
Concrètement, le restaurant McDonald's dans lequel vous faites votre petit plaisir hebdomadaire n'appartient probablement pas à McDonald's, mais peut-être à monsieur Martin. C'est pareil pour le supermarché Carrefour. Carrefour et McDo deviennent alors le franchiseur et monsieur Martin est le franchisé. Carrefour et McDonald's vont louer leur enseigne et vendre la marchandise, parfois même les équipements. Monsieur Martin, de son côté, va trouver le local et faire tourner la boutique qui lui appartiendra.
Il n'y a pas loin de 100.000 commerces en France qui sont gérés comme ça. Cela peut concerner des supermarchés, des restaurants, des hôtels, des magasins de sport, d'optique, de bricolage… La franchise est partout, même si c'est quasi invisible pour le consommateur qui ne le sait pas.
Pour comprendre l'intérêt des grandes marques à franchiser, prenons l'exemple d'un restaurant de burgers. Avec un nom lambda, celui-ci risque de manquer d'attractivité. S'il devient franchisé, il aura droit à l'enseigne et ce qui va avec : les produits, les recettes et même les équipements. Il n'aura plus qu'à se concentrer sur l'exploitation du restaurant.
Si le franchisé fait du bénéfice à la fin de l'année, il touche ce bénéfice. De son côté, la grande marque ne touche qu'une redevance régulière, mais elle possède aussi un restaurant supplémentaire à son nom sans avoir eu à investir.
Quand tout se passe bien, le système de franchise ne change strictement rien pour le consommateur. Mais quand ça se passe mal, c'est une autre histoire. Prenons l'exemple d'un client qui a acheté ou veut acheter une cuisine chez un cuisiniste franchisé d'une très grande enseigne. Le client va laisser 30% d'acompte voire plus. Dans le cas où le cuisiniste ferait faillite, il va perdre son acompte.
Juridiquement, le client ne peut se retourner que contre la société qui a déposé le bilan parce que c'était elle qui avait encaissé son argent. Cette société, c'est le franchisé. Le franchiseur, qu'on va aussi appeler la tête du réseau, lui, n'est obligé à rien. Pour votre prochaine cuisine, vous voilà prévenus. Demandez avant si c'est un franchisé ou pas.
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