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Une enseigne Carrefour (illustration)
Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP
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A, B, C, D, E, du vert au rouge, on connaît tous les lettres du Nutri-Score. On ne le trouve pas sur tous les produits car certains industriels ne jouent pas le jeu mais Carrefour a décidé de leur tordre le bras. Alexandre Bompard, le patron de Carrefour, a adressé un courrier le 12 novembre à ses fournisseurs pour leur demander qu'ils communiquent à l'enseigne la note Nutri-Score de leurs produits.
Cet outil permet de traduire la qualité nutritionnelle des produits mais seulement un produit sur deux en rayon seulement l'affiche, et évidemment c'est souvent les produits vertueux. Par exemple, Bonduelle met le Nutri-Score pour ses haricots verts, à l'inverse pour ses biscuits, LU ne l'affiche pas. C'est le cas également de Ferrero avec le Nutella.
Les industriels ne sont pas obligés de le mettre, le Nutri-Score est une faculté qui est donnée aux marques. La réglementation européenne ne permet pas à un pays de l'imposer parce que comme les produits circulent librement d'un pays à l'autre, ça voudrait dire qu'une loi française irait s'imposer à des produits grecs ou polonais.
Les marques récalcitrantes jouent de cette absence d'obligation et ont deux arguments. Personne n'a besoin du Nutri-Score pour savoir que le Nutella, c'est gras et c'est sucré et que c'est mal noté, tout le monde le sait. Le deuxième argument, c'est notamment celui des fromagers qui contestent le Nutri-Score parce qu'il est calculé sur une portion de 100 grammes, alors que la moyenne de consommation d'une portion de fromage, c'est 30 grammes.
Face à ces industriels qui ne jouent pas le jeu, Carrefour peut commencer par une opération de communication, c'est-à-dire montrer ses muscles devant les fournisseurs. C'est toujours bon pour l'image, surtout si c'est pour obtenir quelque chose au nom des consommateurs, ici la transparence nutritionnelle.
Sur le fond, Carrefour a des arguments. C'est le premier client de beaucoup d'industriels, donc il a un moyen de pression. Il y a également la menace de dénoncer les industriels qui ne communiqueront pas l'information. C'est la fameuse stratégie du "name and shame", nommer et couvrir de honte. Les enseignes n'aiment pas trop quand on le fait sur elles mais visiblement, elles n'ont pas trop de problèmes à le faire sur leurs fournisseurs. C'est de bonne guerre.
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