Près de 10% des vignes du bordelais vont être arrachées pour contrer une maladie qui s'attaque aux feuillages, mais aussi pour réduire les volumes parce que le vin de Bordeaux est produit en trop grande quantité et les prix s'effondrent. Au total, ce sont 9.500 hectares qui vont être supprimés.
Ce nombre a été fixé après de longs mois de réflexion et d'études par les techniciens du comité interprofessionnel des vins de Bordeaux. "Il y a 110.000 hectares en Gironde, mais réellement concernés par ce potentiel arrachage, ce sont 75.000 hectares. La proportion est importante, 9.500 sur 75.000, c'est 1 sur 7, 1 sur 8", a expliqué le vice-président, Bernard Farges.
Les vignobles et appellations prestigieux ne sont pas concernés : pas de grands crus, mais des petits vins vendus en moyenne à partir de 5 euros la bouteille. Les appellations régionales sont affectées par cet arrachage. En effet, des stocks pèsent sur les bras des viticulteurs et des cuves sont invendues.
"Ça ne sert à rien de produire pour ne pas vendre", a précisé Bernard Farges, qui a ajouté que les prix de vin de Bordeaux ne seront pas plus chers pour les consommateurs. "Ça n'aura pas d'impact du tout, c'est juste que les entreprises pourront retrouver un équilibre". La campagne d'arrachage doit coûter 57 millions d'euros : 38 millions pris en charge par l'État, 19 par l'interprofession. Les premières parcelles seront arrachées en automne 2023.
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