Branle-bas de combat chez les Français les plus riches. Ils s’inquiètent de la hausse des impôts. À l’origine de leur inquiétude, il y a quelques mots de Michel Barnier sur TF1 : "Je ne m’interdis pas une plus grande justice fiscale, les Français en ont envie et besoin".
Quand on lit les sous-titres, ça veut dire un bon petit coup sur la tête des riches. Et ils l’ont compris. Un gestionnaire de fortune français cité dans le Financial Times dit n’avoir jamais été autant sollicité qu’en ce moment, de toute sa vie professionnelle, sur les possibilités de délocalisation d’argent à l’étranger que depuis la dissolution.
Un autre me dit que les assurances-vie luxembourgeoises connaissent un fort regain d’intérêt de la part des Français. Un troisième, dans la finance, affirme que de gros contribuables, qui étaient rentrés en France après 2017, il y en a eu quelques centaines, selon les chiffres officiels, songent même à repartir.
Les inquiétudes sont concentrées sur deux points : le retour d’une forme d’ISF, repeint en vert, et la disparition de la flat tax. Pour rappel, ce dernier est un impôt à taux unique qui frappe les revenus financiers, en particulier les dividendes versés à l’actionnaire. Il est à hauteur de 30%. Ce qui est très inférieur à ce que subissent les très gros salaires, ponctionnés à 45%, plus la CSG à 10%, ça fait 55%. Cela peut même être majoré jusqu’à 59%.
Un entrepreneur, un financier ou une profession libérale peut donc aujourd’hui créer une société et se payer en dividendes. Grâce à la flat tax, il est moins imposé que s’il était salarié. Un cadeau de Macron, qui a permis d’inverser la tendance de l’exil fiscal.
Si Michel Barnier augmente l’impôt sur les riches, ce serait avant tout un signal politique. S’il coupe dans les dépenses, ou qu’il durcit les remboursements d’assurance-maladie ou des arrêts de travail, cela risque de heurter les classes moyennes. Il faut rééquilibrer en tapant aussi les plus favorisés, avec l’impôt.
Nos candidats à l’exil peuvent se tourner vers la Suisse et la Belgique, destinations fiscales traditionnelles. Mais il y a aussi l’Italie. Un étranger se domiciliant en Italie ne paye qu’un impôt forfaitaire, 200.000 euros par an, quel que soit le montant de ses revenus, pendant 15 ans.
Le pays a attiré plusieurs milliers de transfuges fiscaux, à Milan principalement. On retrouve notamment des Britanniques et des Français. Pizza, Spritz et franchise d’impôt, c’est la "dolce vita fiscale".
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