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La Taxe Zucman "ne fait qu'aggraver la situation" : Carlos Ghosn dit sur RTL son opposition à l'impôt plancher
L'ancien patron de l'alliance Renault-Nissan, réfugié au Liban, s'exprime sur la taxe Zucman, une proposition d'impôt plancher ciblant le patrimoine des plus hauts revenus. Carlos Ghosn estime qu'elle pourrait inciter les ultrariches à quitter le pays, réduisant ainsi son efficacité à long terme.
Carlos Ghosn à Beyrouth le 8 janvier 2020
Crédit : AFP
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Le 19 novembre 2018 au matin, Carlos Ghosn était arrêté à Tokyo à la sortie de son jet privé. L'ancien patron de l'alliance Renault-Nissan est soupçonné entre autres choses d'avoir dissimulé de l'argent au fisc japonais, d'abus de pouvoirs, de confiance et de corruption.
Après une centaine de jours de prison à Tokyo, il est assigné à résidence et parvient à s'échapper le 29 décembre 2019, caché dans une caisse de sono.
Aujourd'hui au Liban sous le coup d'un mandat d'arrêt international, le Franco-Libano-Brésilien ne se considère pas comme un fugitif. "Je suis au Liban, mon adresse est connue. Donc, je ne me considère pas comme fugitif. Si j'ai fui quelque chose, c'est bien sûr la persécution et l'injustice, ou du moins le système de l'otage japonais", estime-t-il au micro de RTL.
Elle rapportera de moins en moins
Carlos Ghosn
Interrogée sur la taxe Zucman, l'ancienne grande fortune qui a vu une partie de ces biens saisis par le fisc français, est sceptique quant à l'efficacité d'une telle mesure. Selon lui, cet impôt pourrait initialement générer des revenus pour l'État, mais son impact s'estomperait avec le temps.
"Elle (la taxe Zucman) va rapporter et puis avec le temps, compte tenu de son existence, elle rapportera de moins en moins. Non seulement parce que les gens deviendront moins riches, mais surtout parce qu'un certain nombre d'ultrariches quitteront la France. Donc franchement, je ne pense pas que ce soit une solution à terme", assure-t-il.
Carlos Ghosn souligne que cette taxe pourrait poser des risques sans réellement résoudre les problèmes budgétaires de la France. "D'après ce que j'ai compris, cette taxe rapporterait 10 ou 15 milliards d'euros. Franchement, c'est une goutte d'eau qui ne fait qu'aggraver la situation", considère-t-il.
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