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Yves Dandonneau, chef d'entreprise condamné pour la mise en scène de son propre décès, se fait retirer les menottes par un policier.
Crédit : ANDRE DURAND / AFP
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Le 7 juin 1987, en pleine nuit, un homme affolé tambourine à la porte d'une maison dans le village de Ceilhes-et-Rocozels, à la frontière de l'Hérault et de l'Aveyron. L'homme n'est pas du coin. Il demande aux habitants d'appeler les secours. Il explique avoir eu un accident de voiture sur la route la plus proche.
Il raconte que le passager, son très bon ami Yves Dandonneau, se trouvait avec lui. Il a été assommé lors du choc. Le conducteur, Daniel Blouard, n'a pas pu l'extraire du véhicule. D'ailleurs, la voiture perd de l'essence et risque de s'embraser à tout moment. Sur le lieu de l'accident, les pompiers du village se mobilisent. Mais il est trop tard : l'homme est retrouvé carbonisé. Désespéré, Blouard murmure que son ami Yves laisse derrière lui une compagne et un enfant.
Les gendarmes concluent à un accident, malgré les incohérences de cette tragédie. "La voiture n'est pas très esquintée. La carrosserie n'a pas souffert. Les roues sont braquées vers le caillou qu'elle a heurté. Et on se demande pourquoi Daniel Brouard - chef infirmier - n'a pas essayé de sortir son copain, avant que la voiture ne s'enflamme", explique le journaliste Michel Mary dans L'Heure du Crime dédiée à cette affaire.
L'INTÉGRALE - L'affaire Yves Dandonneau
00:38:05
À ce moment-là, les gendarmes ne se doutent pas de la supercherie : le corps de la victime n'est pas celui que Daniel Brouard prétend. Le défunt s'appelle en réalité Joël Hipeau, un homme sans domicile fixe.
Yves Dandonneau est lui bien vivant. Né en 1946, ce fils de gendarme a été élevé à la dure et semble avoir fait mille métiers après avoir raté le concours de
l'école des gardiens de la paix. Ferronnier, dessinateur pour la police, courtier, il a divorcé deux fois et
les finances de son couple actuel ne sont pas au beau fixe.
Courant août 1987, l'expert d'une
compagnie d'assurance tique sur le contrat signé, trois mois avant sa prétendue mort, qui prévoit un doublement de prime en cas d'accident
de la route. Qui plus est, cette assurance-vie est au bénéfice exclusif de sa
compagne, Marie-Thérèse Herault, bien que la victime ait eu cinq enfants de
ses deux premiers mariages.
La compagnie doit donc débourser 2,2 millions de francs, soit 600.000 euros, au profit de la compagne. L'expert relève également que Dandonneau a souscrit, à la même époque, d'autres contrats identiques auprès d'autres compagnies. On en dénombre pas moins de huit, du montant faramineux de 4 millions d'euros. Petit à petit, les enquêteurs rassemblent les pièces du puzzle, mais une question persiste : où est passé Yves Dandonneau ?
5. Affaire Dandonneau : comment un accident devient le crime presque parfait
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