INVITÉ RTL - Déficit public : il faudra "mettre sur la table la question de la fiscalité", estime un économiste

Alors que le déficit public devrait atteindre les 5.6% du PIB dans l'année d'après Bercy, Mathieu Plane, économiste et directeur adjoint du département Analyses et Prévisions de l'OFCE, explique sur RTL ce mardi 3 septembre que "des choix politiques" s'imposent pour redresser la barre.

DÉFICIT - Les Français devront-ils payer la facture ? Mathieu Plane est l'invité de Yves Calvi

Crédit : RTL

DÉFICIT - Les Français devront-ils payer la facture ? Mathieu Plane est l'invité de Yves Calvi

00:06:24

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Selon des documents communiqués par Bercy aux parlementaires de la Commission des finances, le déficit public pourrait atteindre les 5.6% du PIB cette année. Pour en parler, Mathieu Plane, économiste et directeur adjoint du département Analyses et Prévisions de l'OFCE, est l'invité de RTL ce mardi 3 septembre.

S'il ne faut pas "surjouer", "il y a quand-même de quoi s'inquiéter, les nouvelles ne sont pas bonnes", confirme-t-il. "Il n'y a pas du tout de baisse du déficit comme ce qui était attendu et cela commence à être inquiétant, surtout au regard du contexte politique", souligne Mathieu Plane, rappelant qu'en l'absence de gouvernement stable, "on attend un projet de loi de finance".

Pour remonter la pente et rassurer les investisseurs, "il y a des choix politiques à faire", fait remarquer l'économiste, qui sans privilégier une quelconque option évoque "le levier des impôts, de la fiscalité", qui lui semble le plus logique. "Si vous voulez redresser le pays et trouver 70 à 80 milliards d'ici trois ans, bien-sûr que vous allez être obligé de mettre sur la table la question de la fiscalité", dit-il.

Quant à l'origine de cette progression, tout serait dû selon l'économiste à "des rentrées fiscales moins bonnes que prévues" et non aux objectifs de croissance. Néanmoins, "la France est un peu en train de sortir de l'échiquier" européen en termes de gestion de ses comptes publics. "C'est un peu inquiétant car on est avec des comptes publics dégradés mais aussi une crise politique", pointe Mathieu Plane.