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Emmanuel Macron à Marseille, le 27 juin.
Crédit : Ludovic MARIN / POOL / AFP
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Voilà qu’Emmanuel Macron récidive. Pour trouver un emploi, il n’y a qu’à faire le tour du Vieux-Port de Marseille, a-t-il dit ce lundi 26 juin. C'est ce qu'il a répondu alors qu’il était en visite dans la grande métropole méridionale française, et qu’une femme lui a demandé de l’aide pour trouver un emploi à son fils.
Venez avec moi sur le Vieux-Port, lui a-t-il répondu, on va en trouver dix, des emplois. Ça rappelle évidemment la sortie de l’automne 2018, lorsqu’il avait répondu, à une question du même genre, qu’il suffisait de traverser la rue pour se faire embaucher. Ce qui a été pris pour une provocation il y a cinq ans est pourtant beaucoup plus vrai aujourd’hui.
Les entreprises veulent plus que jamais embaucher. Selon l’enquête "besoin de main-d’œuvre des entreprises" d’avril dernier, 3 millions de projets d’embauches sont en cours dans les entreprises françaises. Une statistique presque stable par rapport à 2022, dont 72% dans des emplois durables. Ces chiffres ont été obtenus par Pôle Emploi, qui a interrogé deux millions d’employeurs.
Les métiers recherchés sont les serveurs, les viticulteurs, les employés de cuisine, les ouvriers agricoles, les aides à domicile, les agents d’entretien. Plus demandés encore, les couvreurs, les pharmaciens, les carrossiers, ou encore les techniciens médicaux. En revanche, les intentions d’embauches sont en baisse pour l’enseignement et le commerce de détail.
Ces chiffres témoignent du bon climat dans les entreprises françaises. Si l’on s’en tient aux emplois vacants, non pas les intentions, mais les vrais postes qui ne sont pas pourvus, ils sont aussi à un niveau élevé : 375 000 postes de travail, selon le ministère du Travail, au début 2023. Un nombre qui est certes en légère baisse par rapport à la fin 2022, - 5%, mais qui explose littéralement par rapport à 2019 : 73% de hausse tous secteurs confondus, 89% dans l’industrie et 75% dans la construction.
L’offre et la demande de travail ne coïncident pas. D’abord, au plan géographique, les emplois bougent plus vite que les chômeurs, qui ont souvent une famille, des enfants à l’école, et ne peuvent se déplacer facilement dans les régions dynamiques. Ensuite, la formation peut être manquante, en particulier dans l’industrie, où les postes demandés sont de plus en plus qualifiés, qu'il s'agisse de la formation ou tout simplement l’aptitude à travailler.
Après plusieurs d’années d’inactivité, il est difficile de se réinsérer dans une entreprise, de retrouver des règles communes, des horaires, des trajets... Enfin, souvent, la faible attractivité du métier et le faible niveau des salaires proposés jouent aussi. La différence avec les aides sociales représente quelques centaines d’euros au mieux. C’est-à-dire que la rémunération de l’effort n’est pas incitative. Sans compter que travailler occasionne des frais de transport et de cantine qui peuvent être élevés.
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