En déplacement à Marseille depuis le lundi 26 juin, le président compte, pendant cette visite de trois jours, faire un point d'étape du plan "Marseille en Grand", lancé en 2021. Ce plan est destiné à améliorer les écoles, la sécurité, le logement, la santé et les transports. En passant trois jours dans une ville autre que Paris, le président veut marquer le coup dans cette ville qu’il affectionne particulièrement.
Il est déjà allé plus d’une dizaine de fois à Marseille, où il s’encanaille un peu, car Marseille représente tout ce qu’il n’est pas. Quant à son amour pour l’OM, son club de cœur, cela fait partie folklore macroniste, car cette visite un aspect politique. Emmanuel Macron a fait de Marseille son laboratoire, Marseille, la ville de France qui concentre toutes les difficultés. Toute la démonstration du président Macron consiste à prouver que rien n’est perdu.
Toutefois, les problèmes à régler sont immenses, il est au pied de la montagne, il est au pied de l’Everest en tongs, parce que Marseille, c'est une multitude de situations indignes. L’école, d'abord : sur 188 écoles dégradées, 28 sont en chantier. Pour le logement, l’habitat est insalubre dans de nombreux quartiers et même si les réhabilitations, notamment dans le centre-ville ont commencé, il y a encore des dizaines de milliers de personnes qui n’ont pas pu être relogées.
Sur le plan de la santé, presque les deux tiers de la ville n'ont pas accès aux soins du quotidien. Pour les transports, on est quand même dans la deuxième ville de France, une ville deux fois et demie plus étendue que Paris, où il n’y a que deux lignes de métro et trois lignes de tramway. Ce n'est pas pour rien qu’elle a été baptisée la "capitale européenne des embouteillages", le tout sur fond de trafic de drogue, de règlements de compte et de fusillades qui ont déjà fait 23 morts depuis le début de l’année. Quand vous entendez ça, vous vous dites : Marseille est une ville perdue.
Le président est persuadé qu'il peut la sauver. C’est son côté "je crains degun", comme on dit en marseillais. Sauf que si la ville a commencé à émerger il y a quelques années, un peu avant le Covid, Marseille, c'est aussi soixante ans en vase clos, plus de quarante ans plombés par une gestion catastrophique sous l’ère Gaudin, avec un taux chômage à plus de 17% et un taux de pauvreté qui concernait un habitant sur cinq.
Marseille, c'est donc le défi que s’est lancé Emmanuel Macron il y a deux ans. Un défi à 5 milliards d’euros que l’État injecte pour redresser la cité phocéenne. Même les élus de gauche estiment qu'en deux ans, les choses ont commencé à bouger. Mais, pour que cela bouge sur la durée, il faut que les élus poursuivent et n’attendent pas tout de l’État. Emmanuel Macron veut montrer que rien ne l’arrête, que tout n’est pas "mission impossible".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte