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Le ministère de l'Economie et des Finances dans le quartier de Bercy à Paris
Crédit : Ludovic Marin / AFP
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Ça dégringole. C'est -0,1 point de croissance sur le dernier trimestre. C'est en contraste avec le trimestre précédent qui était un peu tiré à la hausse par les Jeux olympiques de Paris 2024.
Quand on regarde dans le détail, on voit que la consommation résiste modérément, elle est à +0,4. En revanche, il y a un point noir, c'est l'investissement dans les entreprises qui est à zéro moins et c'est très préoccupant pour l'avenir. On n'exporte aussi pas beaucoup. Sur l'année 2024, il y a une moyenne de 1,1, comparable à celle de 2023.
Cela fait deux ans que la croissance française est faible. C'est toujours le même scénario. Quand il y a une grosse crise comme le Covid, on chute, puis reprise mécanique et derrière une longue période d’activité plate. C'était exactement la même chose en 2012-2013, après la grande crise.
C'est d'autant plus incroyable car quand on regarde dans le détail la situation de la France, on soutient l’activité massivement avec un déficit de 180 milliards d’euros, mais au bout de la chaîne il ne ressort quasiment rien. L'argent qu'on verse aux Français sous la forme de soutien au pouvoir d'achat, les Français s'en servent pour acheter étranger parce que l'offre française n'est pas suffisante. Malheureusement, on fait tourner les usines chinoises avec la dette française.
Les conséquences de cette faible croissance sur l'emploi ne sont pas terribles. On le voit avec les chiffres du chômage publiés ce 27 janvier. C'est la plus forte augmentation du chômage depuis bien longtemps, en particulier chez les jeunes.
Par rapport à nos voisins européens, on fait un peu mieux que l'Allemagne, en moyenne. Le pays sera à zéro moins sur la moyenne annuelle. En fait, les deux grandes économies de la zone euro, la France et l'Allemagne, sont en panne. À l'autre extrémité, il y a la star de la croissance, l'Espagne. Sa croissance a atteint 3,2% en 2024, grâce notamment au tourisme. Cela fait plus de 30 ans que la France n'a pas eu une croissance de plus de 3%.
Pour le début de 2025, il n'y a pas d'éléments d'optimisme. Pour les mois qui viennent, ce sera plus d'impôts pour les entreprises, une concurrence accrue de la Chine et des États-Unis, un gouvernement instable, imprévisible et probablement des élections législatives. Honnêtement, pour se rassurer, on pourrait se dire que si on regarde l'histoire, toutes les années en 5 sont souvent bien meilleures dans la seconde partie.
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