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Investissement : la France entre dans le top 5 des pays les plus attractifs
Crédit : DANIEL ROLAND / AFP
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Après la dissolution de l'été 2024, faisant en sorte que la moitié des projets d'investissements soient gelés en attendant de voir comment la France allait retomber sur ses pattes démocratiques, le dernier baromètre EY est enfin dévoilé. Au matin du 15 mai, la France est désignée comme la première destination européenne pour les investissements.
Je suis partagé et soulagé qu'on reste les premiers pour la 6ᵉ année consécutive. Parce que ça reste un des atouts qu'on peut mettre au crédit d'Emmanuel Macron. Il y a des évidences qu'il faut parfois rappeler. Ça prouve que la France est perçue comme sérieuse et stable pour s'y installer durablement. Un investissement étranger, ce n'est pas un amour d'un soir sur Tinder. Mais je suis aussi inquiet parce qu'il y a des sous-entendus derrière cette première place qui sont inquiétants.
Le premier, c'est qu'on reste premier parce que les autres ne vont pas beaucoup mieux que nous. Il y a une instabilité politique en France, mais aussi en Angleterre et en Allemagne et le nombre de projets est en chute libre : -14% sur un an pour la France avec 1.025 projets, -13% pour le Royaume-Uni (2ᵉ avec 853 projets) et -17% pour l'Allemagne avec 608 projets. Globalement, on mise moins sur l'Europe.
Un investissement étranger, c'est rarement une nouvelle usine qui s'implante, 85% des projets sont des extensions. Donc l'investisseur étranger agrandit un site existant, mais crée assez peu d'emplois. Nous sommes premiers sur le nombre de projets, mais 3ᵉ en termes de créations de postes. Un projet chez nous amène 30 emplois. C'est en Espagne qu'on ouvre l'usine, car la main d'œuvre y est moins chère : 1 projet en Espagne génère 125 emplois tandis qu'en Allemagne, c'est 48.
Grâce au crédit d'impôt recherche, la France a beaucoup d'emplois d'ingénieurs dans les nouvelles technologies : 74 projets dans l'énergie (batteries, data centers), 41 projets en Intelligence Artificielle (des startups et des laboratoires), 68 projets dans l'agro-alimentaire (là, on peut trouver des usines, car on a une énergie décarbonée grâce au nucléaire). En revanche, on voit très bien où on décroche : l'automobile (les gigafactories s'enlisent) et la Pharmacie (syndrome Doliprane).
Les Américains sont toujours là, mais de moins en moins et ça ne date pas de Donald Trump. Leurs projets en Europe ont chuté de 49% depuis 2021. En revanche, ce qui est certain, c'est que le mouvement va s'accentuer pendant les années Trump, même si l'Europe dans son ensemble risque d'être perçue comme un îlot de stabilité comparé à l'Amérique.
D'ailleurs, pour que tous ces projets qu'on annonce chaque année voient vraiment le jour, il y a une cellule à l'Élysée qui surveille ça. Sur la cinquantaine de projets exposés en 2024 à Choose France, il n'y a eu que 5% d'annulation.
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