Allemagne : l'AfD continue de gagner du terrain grâce au sulfureux Björn Höcke

Le retour des néo-nazis au pouvoir ? L'extrême droite est en position de force pour les deux élections régionales du week-end. Elle surfe sur l'attentat de Solingen, attribué à un Syrien possiblement lié à Daech. En Thuringe, l'AfD a 10 points d'avance, le parti d'extrême droite est emmené par un personnage sulfureux, ouvertement néo-nazi. 

Björn Höcke ne va pas finir sa campagne, il est souffrant, selon ses équipes. L'excuse parfaite pour sécher les deux derniers débats télévisés de cette fin de semaine. C'est sa stratégie, fuir les rendez-vous de "l'élite établie", dit-il. Il préfère les petites réunions organisées par des néo-nazis, les fêtes traditionnelles où il célèbre le retour aux vieilles valeurs germaniques. 

Au printemps, l'ancien enseignant d'histoire a été condamné à deux reprises pour avoir utilisé l'expression nazie "Tout pour l'Allemagne". Stéphane Seidendorf, politologue, est stupéfait de la situation : "On reste surpris de voir avec quelle liberté de parole et quelle franchise il se positionne sur un nationalisme ethnique et racial en partie. Ça fait froid dans le dos."

Un authentique fasciste

Son rêve ? Revenir à la "vraie Allemagne". Et pour cela, Höcke veut expulser 20% des gens qui vivent dans le pays, y compris des ressortissants allemands d'origine étrangère. Par ailleurs, il considère qu'il faut aussi exclure les enfants handicapés de l'école : "Il faut la libérer des projets idéologiques comme l'inclusion qui empêche la performance." Surveillé par les services de renseignements pour ses appels à la violence, qualifié d'authentique fasciste par un tribunal, il se pose en martyr du système et dénonce des procès politiques.

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