D'importantes tensions perdurent entre la Chine et les États-Unis, notamment autour des droits de douane. Les deux pays semblent pourtant prêts à discuter et ils pourraient même trouver un terrain d'entente.
On attend un communiqué commun des deux pays le 12 mai 2025, c'est un peu la fumée blanche sino-américaine. Les représentants des deux pays ont passé un week-end à négocier dans une luxueuse résidence au bord du lac Léman dans un conclave pour sauver le commerce entre les deux plus grosses puissances économiques mondiales. Il y a eu des "progrès", les deux délégations ont utilisé le même mot.
On va sans doute sortir de la surenchère du mois d'avril 2025 où l'Amérique taxait les produits chinois à 145% et où la Chine assommait les produits américains de 125% de droit de douane. Dès le début des discussions, Donald Trump évoquait 80%.
Ce pourcentage serait plus raisonnable bien sûr, mais il reste énorme et même à ce niveau-là, on diviserait sans doute par deux les échanges commerciaux entre les deux pays.
On a déjà observé une baisse de 17,6% en avril, pas mal par rapport à mars. Pékin s'est d'ailleurs empressé de faire savoir dans le même temps que la chute des livraisons aux États-Unis n'avait pas empêché une hausse des exportations chinoises de 8,1% dans le monde entier. Sous-entendu, "on a d'autres clients que l'Amérique, on peut se passer de vous". C'est faux, on est en pleine négociation, je rappelle.
L'Amérique n'a aucun intérêt à se débarrasser des produits made in China, surtout, elle n'en a pas les moyens. Il ne faut pas se tromper, les discussions qui ont lieu en ce moment, c'est une mise en scène pour habiller le camouflet de Donald Trump. L'Amérique a besoin de la production chinoise. Le président a déjà dû sortir les smartphones des droits de douane à 145% sur la pression d'Apple qui fabrique tous ses appareils en Chine.
L'Amérique importe 127 milliards de dollars de produits électroniques chinois par an et 32 milliards de jouets, si la Chine ne livre plus les États-Unis, il y aura des pénuries dans les magasins et ça, Donald Trump ne peut pas se le permettre. Si les États-Unis n'ont pas les moyens donc de se passer de la Chine et la Chine, elle a besoin des États-Unis.
Les plus gros donneurs d'ordre de la Chine sont américains : Apple, Tesla, Nike, Caterpillar… Les États-Unis sont les premiers clients réels de la Chine parce qu'il y a ce qui arrive bien sûr dans les ports américains, mais il y a aussi toute la marchandise chinoise qui arrive au Mexique ou au Canada et qui rentre ensuite aux États-Unis. On compte également 277.000 étudiants chinois aux États-Unis. Et les principales entreprises chinoises ont des investisseurs américains.
La plupart des entreprises chinoises ont des capitaux aux États-Unis et à commencer par la plus grosse, Alibaba. Il y a aussi 286 entreprises chinoises qui sont cotées aux États-Unis. Bref, les deux puissances ont besoin l'une de l'autre. On est donc passé du bras de fer au "je te tiens, tu me tiens par la barbichette".
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