Le gouvernement a annoncé, mardi 10 juillet, une éco-contribution sur le transport aérien. Les billets d'avion de tous les vols au départ de France vont donc être taxés avec cette contribution dont le prix sera compris entre 1,50 et 18 euros selon la destination et la classe du ticket, à partir du 1er janvier 2020. Deux exceptions faites : les vols à destination de l'Outre-Mer et ceux à destination de la Corse.
Il s'agit en fait d'un nouvel impôt. Avec cette taxe, l'État va renflouer le budget de la loi sur la mobilité grâce aux 180 millions d'euros récupérés chaque année. Cela devrait donc financer la rénovation d'infrastructures ferroviaires et routières.
Il faut rappeler que les transports en commun sont déjà financés par de nombreuses ressources : le versement transport que payent de nombreuses entreprises, des subventions régionales, nationales... Tout ceci est englouti par un réseau de plus en plus vétuste, de moins en moins opérationnel, en particulier les petites lignes en région et le RER Parisien.
Est-ce vraiment utile de faire ça sans demander à la SNCF d'arbitrer ses priorités ? Par ailleurs, est-ce que c'est au transport aérien de financer cela alors qu'il paye déjà ses propres infrastructures avec la redevance aéroportuaire ?
Il est vrai que le transport aérien pollue bien plus que les autres modes, mais il faut noter que le produit de cette taxe ne sera pas utilisé à diminuer les émissions de carbones des avions. Au contraire, le prélèvement risque de pénaliser Air France qui, de facto, va avoir moins de moyen pour renouveler sa flotte et acheter des aéronefs moins gourmands en carburants, cela peut représenter jusqu'à 20% d'économie avec les nouveaux moteurs.
D'autres modes de transports passent entre les gouttes : les milliers de camions européens ne payent pas un centime de taxe pour payer les routes qu'ils empruntent, même pas en essence puisqu'ils font leurs pleins de carburants avant de franchir la frontière.
En réalité, le gouvernement utilise un expédiant budgétaire pour boucler un exercice particulièrement difficile parce qu'il ne fait pas d'économie. Il recourt donc à la bonne vieille méthode française : un problème, une taxe.
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