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Les bourses européennes en baisse au siège d'Euronext à La Défense, le 9 mars 2025.
Crédit : Eric PIERMONT / AFP
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Donald Trump avait promis un "jour de la libération", mercredi 2 avril, à l'annonce de ses nouveaux droits de douane. Ce jour ressemble finalement plus à un "jour du crash" pour les marchés financiers, d'autant plus avec la riposte chinoise annoncée vendredi 4 avril.
Après une ouverture à la baisse de plus de 6%, ce lundi 7 avril, la Bourse de Paris s'est stabilisée autour des - 5,5%. Une chute vertigineuse, qui se rajoute à celle des jours précédents : vendredi, le CAC 40 a dégringolé de 4,26% (- 324,03 pts), la plus mauvaise séance à Paris depuis trois ans, effaçant ainsi tous les gains de l'année 2025 sur la place parisienne.
Parmi les raisons de cette chute, qui concerne tous les marchés financiers du monde, la peur d'une guerre commerciale ouverte entre les deux principales économiques au monde : les États-Unis et la Chine. Aux 34% imposés par Donald Trump aux produits venant de Chine, Pékin a répondu par une taxe de 34% aux produits venant du sol américain avec une entrée en vigueur pour le jeudi 10 avril, laissant une marge pour reculer si le président américain décide de faire de même. Une décision annoncée après la fermeture des marchés financiers pour le week-end, expliquant la dégringolade de ce lundi matin.
Autre raison de cette chute historique, la peur s'est emparée des marchés financiers. Un sentiment calculé par un indice appelé VIX, établi quotidiennement par le Chicago Board Options Exchange (CBOE). Cet indice a atteint son plus haut depuis la crise du Covid-19, s'établissant à 45. Le seuil de 40, "seuil de la peur", est dépassé pour la dixième fois seulement en 40 ans d'existence de ce baromètre. Quand la peur s'empare des marchés, tout est à vendre, et les places financières entrent dans un cercle vicieux. Un constat particulièrement remarquable chez les particuliers qui ont fortement réagi depuis l'annonce américaine du 2 avril dernier.
Ce cercle est notamment alimenté par l'impact des décisions prises par la Maison Blanche. La croissance sera notamment impactée par cette hausse des taxes douanières, à cause de la contraction du commerce international. En France, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a annoncé que l'objectif de croissance à 0,9% ne sera probablement pas atteint.
Enfin, les principaux secteurs touchés par cette décision d'augmentation des droits de douane sont ceux-là même qui avaient tiré les bourses mondiales vers le haut, et notamment Wall Street. C'est particulièrement le cas des valeurs technologiques qui souffrent depuis le début de l'année, à l'instar de Tesla (- 10,42%), Intel (- 11,50%) ou Apple (- 7,29%), malgré la proximité de plusieurs patrons de la tech avec Donald Trump, Elon Musk en tête. Une tendance qui ne va pas aller en s'améliorant, puisque ces marques fabriquent la majorité de leurs produits en dehors des États-Unis et que la riposte chinoise inclut l'impossibilité d'exporter vers le territoire américain certains produits importants pour la fabrication des batteries, puces ou autres smartphones.
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