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Le ministère de l'Economie et des Finances dans le quartier de Bercy à Paris
Crédit : Ludovic Marin / AFP
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Les notes de la France pour 2024 sont tombées. L'INSEE les a publiées ce jeudi 27 mars et les résultats français sont décevants. On est à 5,8% du PIB pour le déficit 2024. On s'attendait à 6%, donc c'est un petit peu moins. En bref, c'est moins pire que si c'était pire. Mais quand on regarde le chiffre, hors crise Covid, c'est le troisième plus mauvais chiffre depuis la guerre.
Il faut souligner que les deux chiffres plus mauvais que celui de l'année dernière, c'était ceux de la crise 2009-2010, quand la France était en récession. Rien de tel, en 2024, on était en croissance de 1,1. En réalité, si on tient compte de l'environnement, c'est donc la plus mauvaise performance de gestion publique depuis 1945. Sacré record.
La France est aussi le pire déficit de la zone euro. Il faut d'ailleurs noter une particularité française, 2024 est pire que 2023, qui était pire que 2022. Donc ça ne cesse de se dégrader, alors que les finances publiques de nos voisins connaissent une trajectoire inverse, on les croise dans l'escalier, nous on descend et eux remontent.
Les chiffres de la dette publique ont eux aussi été publiés ce jeudi et il n'y a pas de raison de se réjouir non plus. On continue la progression parce que c'est le déficit qui nourrit la dette. On est à 3.305 milliards de dette à la fin 2024, ce qui fait 113% du PIB. Un an auparavant, on était à 110%, vous voyez que ça s'est détérioré.
Depuis l'élection d'Emmanuel Macron en mai 2017, la dette française a pris plus de 1.000 milliards. On était à l'époque à 2.280 milliards d'euros. Ce n'est pas que le Covid, 40% de cette dette, c'est-à-dire 400 milliards, ont été accumulés depuis la réélection d'Emmanuel Macron en 2022. La crise Covid était terminée depuis longtemps. C'est la légèreté du président qui est en cause, sa manie de la dépense. Aujourd'hui encore, 2 milliards pour l'Ukraine, mais d'où viennent-ils ? Comment on les finance ? Vous avez entendu parler d'économies ? Pas du tout. La comparaison avec les voisins est sans appel de ce point de vue-là.
La crise financière est possible, mais ce n'est pas le seul scénario. Il y en a un autre qui est déjà à l'œuvre, qui a d'ailleurs été décrit par la Cour des comptes, c'est la dévoration progressive des marges de manœuvre budgétaire françaises par le remboursement des intérêts. Sur l'année 2025, ces charges d'intérêt approcheront les 60 milliards d'euros et elles vont encore progresser pour devenir le plus gros poste des dépenses de l'État, au moment même où on doit investir pour la défense, pour l'énergie et pour la lutte contre le changement climatique.
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