Crise bancaire : faut-il s'inquiéter pour ses économies à la banque ?
PODCAST - Dans ce "Hors-série Lenglet-Co", François Lenglet se penche sur la récente crise bancaire après la faillite de la SVB et le sauvetage du Crédit Suisse.
Une faillite de banque, c'est toujours sérieux, surtout si elle est aussi importante que le Crédit Suisse. C’est ce qu’on appelle une banque "systémique". C'est-à-dire une banque dont la santé conditionne la santé du système financière et bancaire mondial.
C'est la théorie de la chaîne. Sa solidité est égale à la solidité du plus faible des maillons. Ce que l’on craint, c’est le risque de contrepartie : une banque qui s’effondre ne puisse plus honorer les engagements financiers qu’elle a avec les autres banques et qu’elle précipite dans la faillite d’autres banques.
Il y a un précédent récent : la crise de 2008. C’est ce qui explique la réaction rapide de la Banque nationale Suisse qui rapidement donné des liquidités suffisantes au Crédit Suisse pour pouvoir faire face à ses engagements et qui a organisé le sauvetage via le rachat par UBS.
Aux États-Unis, c’est une autre histoire : la Silicon Valley Bank, petite banque, a fait faillite car elle a été victime de la baisse de valeur de son portefeuille d’obligations. Pour lutter contre l’inflation, les banques centrales ont augmenté les taux d’intérêt.
Et quand les taux remontent, les obligations chutent. Parce que tout le monde veut s’en débarrasser pour acheter des titres plus rémunérateurs.
>> Hors-série Lenglet-Co, un podcast hebdomadaire présenté par François Lenglet, qui vous donne les clés pour tout comprendre des évolutions et des mutations économiques, en Europe et dans le monde. Le journaliste en profite aussi pour tordre le cou à de nombreuses idées reçues sur l'économie.
