États-Unis : comment les enseignes commerciales ciblent les différentes communautés

Les enseignes commerciales américaines ciblent les différentes communautés : Hispaniques, Noirs, Asiatiques, Wasps, à l'image des stratégies des candidats lors de la campagne électorale.

Dans un supermarché de Fort-de-France.

Crédit : Ed JONES / AFP

Comment les enseignes commerciales américaines ciblent les communautés

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L'Amérique est un véritable puzzle de communautés qui se mélangent peu. Cette réalité se reflète dans les supermarchés, où la consommation est communautarisée, à l'image de la campagne électorale.

Il existe des enseignes de supermarchés spécifiques pour les Asiatiques, les Noirs, les Hispaniques, etc. Chaque communauté a ses propres enseignes, adaptées à ses habitudes de consommation. C'est une différence notable avec la France, où les hypermarchés accueillent toutes les classes sociales et origines. Par exemple, Michel-Édouard Leclerc dirait que ses clients sont "tout le monde". Quand vous êtes dans un hypermarché en France, vous croisez toutes les classes sociales, toutes les origines, contrairement aux États-Unis.

À quoi ressemble un supermarché communautaire aux États-Unis ?

Prenons l'exemple de Los Angeles, où la communauté mexicaine est importante avec 5 millions de personnes. Ils fréquentent l'enseigne Vallarta, qui compte plus de 20 magasins dans un rayon de 30 kilomètres à Los Angeles, et une cinquantaine dans le sud de la Californie, et nulle part ailleurs dans le pays. C'est unique.

Faut-il être d'origine mexicaine pour y aller ?

Non, c'est ouvert à tous. J'y suis allé sans problème. Cependant, si vous n'êtes pas mexicain, peu de choses vous intéresseront. L'ambiance musicale est typiquement mexicaine, avec des mariachis, mais c'est anecdotique.

L'essentiel réside dans les produits vendus. On y trouve dix fois plus de piments, de poivrons, de haricots rouges, car les Mexicains en consomment beaucoup. Chaque rayon propose des produits appréciés par les Mexicains, mais pas forcément par d'autres. Par exemple, la peau de porc grillée est un best-seller là-bas, bien que peu attrayante pour d'autres. Plus surprenant, le Coca-Cola vendu dans ces enseignes est importé du Mexique, car la recette est différente. Cela illustre la communautarisation poussée aux États-Unis.

Accessoirement, c'est la preuve que contrairement à ce qu'on dit parfois en France, on est encore très peu communautarisé par rapport à ce que vivent d'autres pays, et notamment les États-Unis. Un simple tour dans un supermarché suffit pour s'en convaincre.

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